La direction du constructeur automobile français Renault a annoncé mardi aux syndicats qu’elle prévoyait de réduire ses effectifs en France de 7 500 d’ici fin 2016, soit environ 14% de son personnel, afin d’améliorer sa compétitivité, a annoncé à l’AFP une porte-parole.
Outre les 5 700 départs en retraite non renouvelés prévus entre 2013 et 2016, la direction envisage 1.800 départs supplémentaires en élargissant le dispositif sur les carrières spécifiques (retraite anticipée) mais elle le conditionne à un accord avec les syndicats, selon la porte-parole de Renault.
La direction précise qu’elle prévoit d’élargir la dispense d’activité des carrières spécifiques, qui permet l’accompagnement des salariés en fin de carrière, à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et sans critère de pénibilité. Jusqu’à présent ce dispositif était soumis à des critères d’âge et de pénibilité.
Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l’emploi, ni plan de départ volontaire, a indiqué Gérard Leclercq, directeur des opérations France, à l’issue d’une nouvelle réunion avec les syndicats sur la compétitivité.
Dans la perspective d’une restauration progressive du marché européen, la mise en place d’un tel accord permettrait ainsi d’avoir une croissance de la production en France plus soutenue que celle du marché européen, fait valoir Renault dans un communiqué.
2012 a été une année noire pour le marché automobile français, avec un effondrement des ventes de voitures neuves.
Les constructeurs français sont particulièrement touchés par cette chute des ventes qui se couple à une guerre des prix. S’ils réalisent encore plus de la moitié des ventes, celles du numéro un PSA Peugeot Citroën ont chuté en 2012 de 17,5% et celles du numéro deux Renault (Renault et Dacia) de 22,1%.
PSA Peugeot Citroën, qui emploie environ 80 000 personnes en France, a lancé pour sa part l’an dernier un vaste plan social, prévoyant 8 000 suppressions d’emplois en France et la fermeture de son usine d’Aulnay-sous-Bois, au nord de Paris.