Le NPA, qui réunissait ce week-end son parlement, s’est interrogé sur ses "propres erreurs de positionnement" aux régionales et a longuement débattu de la question du voile qui l’avait agité pendant la campagne, a annoncé dimanche le parti d’Olivier Besancenot.
Au cours de "longues discussions sur le bilan" des régionales samedi lors du Conseil politique national (parlement), "on s’est interrogé sur l’abstention, le vote utile, la reconstitution d’une gauche de gouvernement sans le MoDem" et sur "nos propres erreurs de positionnement politique", a dit à l’AFP Pierre-François Grond, du Comité exécutif du NPA qui n’a obtenu que 2,5% des voix au niveau national.
Les discussions à huis-clos, réunissant quelque 150 délégués à la Porte de Pantin, se sont déroulées "dans un climat grave" pour "chercher à comprendre la situation politique" et "trouver les voies pour rebondir", a-t-il ajouté. L’idée était de "lancer une discussion approfondie", "sans tabou", a expliqué M. Grond, indiquant qu’Olivier Besancenot était "passé" au CPN pour "réfléchir comme nous tous" à la situation du NPA.
Le parti s’est aussi penché sur les écarts de scores, notamment entre l’Alsace (1,64%) et le Limousin, une région où le NPA, associé au Front de gauche PCF-PG, s’est maintenu au second tour (19,1%), obtenant deux conseillers régionaux.
Dimanche, une autre "longue discussion", sans vote, s’est tenue sur la question du voile islamique après la polémique autour d’une jeune candidate NPA portant un foulard dans le Vaucluse. Les débats ont porté tant sur "l’événement" lui-même que "sur la méthode qui a choqué, avec une décision locale imposée nationalement", selon M. Grond.
En attendant le congrès de novembre où ces questions seront tranchées, des réunions préparatoires se tiendront en juin dans les comités départementaux du parti.
Dans ce contexte, M. Grond a noté toutefois une "bonne nouvelle, c’est la défaite de Sarkozy". "Logiquement, on devrait connaître sur le plan social les répliques de ce qui a existé sur le plan électoral", a-t-il affirmé, désireux de "tourner la page" des régionales pour s’attaquer à la "mobilisation" sur la "question centrale" des retraites.