Le 7 novembre 2011, s’ouvre un nouveau procès-spectacle contre Ilich Ramirez Sanchez, le commandant Carlos, devant une Cour d’Assises « spéciale » (sans jurés populaires). Ce procès durera jusqu’au 16 décembre.
Or Ilich Ramírez Carlos purge déjà une peine de prison à perpétuité, et a déjà passé dix ans à l’isolement dans les prisons françaises. Aujourd’hui il est accusé de faits vieux de plus d’un quart de siècle, dans lesquels il nie toute responsabilité.
- Qui est Ilich Ramirez Sanchez, le commandant Carlos ?
Ilich Ramírez est un prisonnier de guerre. Révolutionnaire, combattant héroïque de la cause palestinienne, il est l’homme de la prise en otage de onze ministres des pays de l’OPEP en 1975 à Vienne en Autriche. Il a été l’adversaire des services français et de leurs alliés ; c’est Charles Pasqua qui l’a fait enlever au Soudan en 1994.
Vénézuélien, fils de communiste, le commandant Carlos déclare :
"A la tête d’unités de fédayins, j’ai commandé plus d’opérations de la Résistance palestinienne que personne d’autre, sans parler des autres opérations, nombreuses, que j’ai planifiées ou coordonnées."
- L’Etat français a-t-il le droit de s’acharner de la sorte contre le commandant Carlos ?
Le droit des gens est fondé sur la stricte interdiction de traiter le combattant ennemi comme un criminel. Le droit interdit, en particulier, de maltraiter le prisonnier de guerre, de le juger et de le punir. Par son acharnement à condamner et à punir Ilich Ramirez, le gouvernement français se rend coupable de violations des lois de la guerre.
- L’État français a-t-il des raisons de redouter encore le commandant Carlos, prisonnier de guerre incarcéré depuis 17 ans ?
Carlos salue la mort en héros du combattant Mouammar Kadhafi sous les coups des mercenaires de l’OTAN. Il rappellera que l’État français est un État qui massacre à l’étranger, qui bafoue ses propres lois, qui ment à sa population et qui utilise les media pour manipuler la conscience intime des personnes. L’Etat français craint que la mascarade judiciaire se retourne contre ses mandataires ; il ne veut pas de rappel de l’engagement militaire agressif continu de l’État français hors de ses frontières.
- Comment se manifeste le terrorisme d’État contre le commandant Carlos ?
• La campagne d’intimidation a commencé lorsque le commandant Carlos a été roué de coups par la Garde Républicaine le 1er février 2011, lors de son transfert, de la Maison d’arrêt de Poissy au palais de Justice, à Paris.
• Après cela, on a fait pression sur lui pour qu’il accepte que des témoins participent à son procès à distance, par visioconférence, soi-disant pour « éviter des incidents ».
• Le 15 octobre, il a été mis à l’isolement, c’est-à-dire au « cachot », sans accès à son ordinateur et à ses dossiers pour préparer sa défense. Dans sa cellule froide, il manquait de vêtements et d’objets de toilette élémentaires. Le but est évidemment de l’affaiblir psychologiquement. Il s’agit de privations déshonorantes pour un pays qui se réclame « patrie des droits de l’homme » et qui se prétend Etat de droit.
• Et la mise en scène a déjà démarré, en violation de la loi, Canal + a reprogrammé le film diffamateur d’Olivier Assayas destiné à le faire considérer comme un assassin sans foi ni loi.
- Comment le commandant Carlos répond-il à l’organisation de ce procès purement politique ?
Carlos a entamé une grève de la faim depuis le 18 octobre dernier en protestation contre le châtiment illégal qui lui est infligé, et il n’est plus à l’isolement, au bout de 10 jours. Il exige une confrontation physique « les yeux dans les yeux » avec les témoins à charge. Il a porté plainte contre Charles Pasqua pour son enlèvement au Soudan en 1994.
Nous considérons le commandant Carlos comme une référence d’envergure mondiale dans la lutte anti-impérialiste. Qu’il soit désigné comme emblème du terrorisme par un Etat engagé ces derniers mois dans une guerre de terreur et de rapine contre un pays souverain, la Libye, assassinant directement ou indirectement de dizaines de milliers de ses habitants et causé d’effroyables destructions, devrait susciter des profondes réflexions, morales, éthiques et politiques. Les droits élémentaires d’un prisonnier de guerre doivent être respectés.
TOUS DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE* LE 7 NOVEMBRE A 8H POUR EXIGER
LE RAPATRIEMENT IMMEDIAT DU COMMANDANT CARLOS AU VENEZUELA !
*4 Bd du Palais Métro Cité
Comité de soutien au comandant Carlos 15 passage de la Main d’Or 75011 Paris e-mail : commandantcarlos@yahoo.fr