Las de l’attitude malhonnête et agressive du camp atlantiste, le Kremlin a décidé de ne plus s’encombrer de l’opinion des chancelleries occidentales et compte bien exercer son droit souverain de traiter et de commercer avec qui bon lui semble.
Ainsi, la Russie a décidé d’inviter Kim Jong-un à se rendre aux célébrations du 70e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale en mai de cette année à Moscou, première visite de Kim Jong-un à l’étranger depuis son arrivée à la tête du pays en 2011.
Une aubaine pour la Corée du Nord, qui souhaite diversifier ses partenaires, notamment commerciaux, le pays dépendant à plus de 80 % de la Chine pour ses échanges. Déjà, la Russie a modernisé en 2013 la voie ferrée entre la région de Vladivostok à la zone économique spéciale de Rasŏn. Une première étape pour Pyongyang, qui aimerait que la société russe NPO Mostovik procède aux mêmes travaux sur les 3500 km de chemins de fer du pays, sur 20 ans, pour 40 milliards de dollars.
En avril 2014, Moscou a annulé 90 % de la dette nord-coréenne et a invité les autorités nord-coréennes à utiliser le rouble dans ses échanges et à abandonner le dollar, prélude à la venue en novembre 2014 du secrétaire du Comité central du Parti de travail de Corée (PTC), Choe Ryong-hae, envoyé spécial de Kim Jong-un.