avec Bernard-Henri Lévy
Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie de La Haye (TPIY) a rendu ce jeudi son verdict contre Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie, jugé pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
L’ancien responsable politique a été reconnu coupable de génocide, et condamné à 40 ans de prison.
Le reconnaissant coupable de crimes contre l’humanité et « pénalement responsable » de génocide à Srebrenica, les juges du Tribunal ont toutefois rejeté l’une des deux accusations de génocide, dans sept municipalités de Bosnie, portées contre l’ancien chef politique.
« La chambre n’a pas été capable, sur la base des preuves présentées, d’identifier une intention de génocide de la part de l’accusé », a affirmé le juge O-Gon Kwon, cité par l’AFP : « L’accusé ne peut être tenu responsable de génocide sous le chef d’accusation numéro 1. »
À 70 ans, Radovan Karadzic était inculpé de 11 chefs d’accusation pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre en Bosnie, qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995.
ONU : veto de la Russie au projet de résolution sur le massacre de Srebrenica L’accusation lui imputait également la responsabilité du siège de Sarajevo, qui a duré 44 mois et tué 10.000 personnes, et de camps de détention aux « conditions de vie inhumaines », ainsi que du massacre de Srebrenica.
Néanmoins, Karadzic ne se reconnaît pas coupable de ces crimes.
Radovan Karadzic va devenir le plus haut responsable à être jugé par le tribunal pour des crimes présumés commis pendant cette guerre, après la mort en 2006 de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic durant son procès.