Macron est à peine sorti de Bercy et n’est pas encore candidat à l’Élysée que, déjà, les thuriféraires se précipitent pour monter dans un train qu’ils espèrent prometteur ! C’est le « supermercato » de la présidentielle qui veut cela : partir assez tôt pour ne pas paraître un résistant de la 25è heure, mais ne pas partir trop tôt quand même, car il ne faudrait pas se griller pour rien.
Dutreil soutient Macron
Dans cette course au minutage complexe, les entrepreneurs apprécieront une première incongruité à sa juste valeur : Macron a d’ores et déjà recueilli le soutien de l’ancien ministre raffarinien Renaud Dutreil, créateur, avec son ami Philippe Bas, lui aussi ministre de cette époque reculée, du RSI. Les deux compères, accessoirement conseillers d’État, sont des adeptes du « jardin à la française », dont la logique profonde consiste à supprimer la concurrence « émiettée » au profit de quelques grands acteurs.
Dutreil, un soutien embarrassant ?
Pour Emmanuel Macron, ce ralliement de droite déjà acté depuis juillet constituera rapidement un handicap. Dutreil, admirateur du jardin à la française, a œuvré un temps à New York pour LVMH. Si certains cherchent des arguments pour étayer l’idée que Macron est le candidat des riches, Dutreil les leur sert sur un plateau. On ajoutera que l’épouse de Renaud Dutreil a attaqué les Wendel en 2012 après avoir contourné l’impôt dans un plan d’intéressement de 324 millions d’euros. Elle n’était pas seule à en profiter… mais là encore, les faits, qui sont têtus, risquent de ne pas profiter à Macron dans une hypothétique course à l’Élysée.
Bientôt le soutien d’Henri de Castries ?
Macron devrait prochainement bénéficier d’un autre soutien officiel : celui d’Henri de Castries, ancien président d’Axa, dont il se murmure depuis plusieurs mois qu’il a démissionné pour soutenir son poulain.
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