Le quotidien israélien Haaretz a annoncé le 17 février dernier la découverte du trafic d’armes entre Israël et l’Iran [1], mais n’a dit mot de l’implication probable d’Avichai Weinstein dans cette affaire.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que ce juif religieux, est pris en flagrant délit de commerce illicite avec la République islamique. En 1999, avec son beau-frère Eli Cohen, il aurait livré des armes canadiennes à l’Iran, via la Belgique.
Le site israélien Tikun Olan [2] rappelle qu’en 2003, la société QPS appartenant à Weinstein avait commandé aux États-Unis des pièces détachées de Phantom F-4 et de radars militaires destinés à l’Iran, des systèmes de guidage de missiles Hawk et des amplificateurs audio de haute fréquence pour avions de chasse F-5. Ces matériels destinés à l’Iran, exportés sans autorisation du gouvernement étasunien, avaient été en partie livrés en Israël à Binyamina-Givat Ada, au sud de Haïfa, par L & M Manufacturing et NESCO NY Inc., deux entreprises basées à Brooklyn dirigées par Leib Kohn, son partenaire aux États-Unis.
À l’époque, le trafic avait été découvert par la police israélienne, Leib Kohn arrêté, mais pas Weinstein et Cohen. Le journaliste de la chaine de télévision israélienne Canal 2 qui a rendu compte du dernier scandale pense qu’il s’agit d’« une sorte d’opération d’infiltration » et que son organisateur – dont il n’a pas donné le nom – « n’a pas agi contre les intérêts d’Israël [3] ». De son côté Tikun Olan laisse entendre que ce pourrait bien être Weinstein qui a vendu à l’Iran des pièces défectueuses de centrifugeuses !