Egalité et Réconciliation
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Que s’est-il passé en Syrie ?

Un article de Youssef Hindi (exclusivité E&R)

Que s’est-il passé en Syrie ?

Un article de Youssef Hindi en exclusivité pour le site E&R !

 

Sommaire

 

- La longue guerre contre la Syrie

- Sanctions économiques : affaiblir avant de détruire

*

 

La chute de l’État syrien est multi-causale. Mais au moment où je rédige ces lignes, il est impossible de dresser un tableau complet et précis sur l’effondrement rapide de l’État baasiste. Plusieurs hypothèses sont avancées ici et là : deal entre la Russie et les États-Unis qui aurait consisté à échanger la Syrie contre l’Ukraine ; deal entre l’Iran et les États-Unis qui se serait traduit par l’abandon du Hezbollah et de Bachar el-Assad en échange de la levée des sanctions économiques contre Téhéran, etc.

Aucun élément tangible ne vient appuyer ces hypothèses aujourd’hui. Par contre, de nombreux éléments concrets et des tendances lourdes permettent de comprendre partiellement la chute de l’État syrien. Et c’est à ceux-là que je me tiendrai ici.

 

La longue guerre contre la Syrie

Avant d’aborder l’actualité brûlante, il convient de revenir brièvement sur les commanditaires et les instruments (terroristes) de la guerre contre la Syrie.

Israël et son lobby aux États-Unis ont commencé leur campagne anti-syrienne dès 1996 [1]. À la mi-avril 2003, alors que le régime de Saddam Hussein vient tout juste de tomber, les dirigeants israéliens commencent à inciter les États-Unis à s’attaquer à l’État syrien [2].

Dans un entretien accordé le 15 avril 2003 au journal Yedioth Aharonoth, le Premier ministre israélien Ariel Sharon expliquait que Bachar el-Assad était un « homme dangereux, incapable de jugement sain ». C’est ce que les Israéliens disaient déjà de Saddam Hussein, qui aurait, avec la complicité de Damas, dissimulé des armes de destruction massive en territoire syrien juste avant le début des hostilités. Sharon se mit à appeler les États-Unis à exercer une « très forte pression » sur la Syrie pour l’obliger à mettre fin à son soutien au Hamas et au Jihad islamique ; au Liban, à expulser les gardiens de la révolution islamique d’Iran de la plaine de la Bekaa ; à cesser de coopérer avec l’Iran ; il fallait obliger le Hezbollah à se retirer de la frontière israélo-libanaise et le remplacer par l’armée libanaise, et éliminer ses missiles à courte portée visant le territoire israélien [3]. En somme, Sharon exigeait que sautent au Levant tous les verrous empêchant Israël de s’étendre. Un diplomate israélien a même critiqué les revendications osées de Sharon, l’invitant à être plus discret sur les relations entre Damas et Washington [4].

Le ministre de la Défense Shaul Mofaz a déclaré à Ma’ariv le 14 avril 2003 :

« Nous avons une longue liste d’exigences à l’égard des Syriens, et il nous semble approprié qu’elles soient transmises par l’intermédiaire des Américains. » [5]

Comme Sharon, le ministre de la Défense demandait à ce que la Syrie rompe ses liens avec le Hamas et le Jihad islamique et que soit démantelé le Hezbollah [6].

Deux semaines plus tard, le conseiller pour la Sécurité nationale du gouvernement Sharon, Ephraïm Halevy, se rendait à Washington pour pousser les dirigeants américains à prendre « des décisions décisives » contre la Syrie. Selon lui, la Syrie détiendrait des armes de destruction massive, et elles seraient aux mains d’un Assad « irresponsable » et « insolent » [7].

Cette politique de défiance vis-à-vis de la Syrie promue aux États-Unis par les israéliens, n’était ni du goût de l’administration américaine, ni de la CIA et du département d’État ; ces deux derniers en particulier, ont souligné que cette politique d’affrontement avec la Syrie était une erreur stratégique. Mais Israël et le lobby pro-israélien ont convaincu l’administration Bush de les suivre sur cette voie [8]. Ils ont utilisé le même argument que précédemment avec l’Irak, à savoir que la Syrie était une dangereuse menace pour Israël, mais aussi pour les États-Unis [9].

Après la chute de Saddam, les Israéliens déclarèrent que la Syrie était au moins aussi dangereuse que l’Irak. Le stratège israélien Yossi Alpher, livrant le point de vue de l’État hébreu sur la Syrie, expliquait que « la Syrie avait un fort pouvoir de nuisance, beaucoup plus fort que celui de l’Irak ».

Le Washington Post a rapporté à la mi-avril 2003 que Sharon et Mofaz s’employaient à attiser la campagne contre la Syrie en abreuvant les États-Unis de rapports secrets sur les agissements du président Bachar el-Assad [10] et la dissimulation sur son sol d’armes irakiennes [11].

Au lendemain de l’attaque étasunienne contre l’Irak, en avril 2003, l’influent néoconservateur Paul Wolfowitz a déclaré qu’« un changement de régime était indispensable en Syrie », et Richard Perle, lui aussi néoconservateur très influent, dit à un journaliste, en avril 2003 que « nous pourrions délivrer un message très bref, message de cinq petits mots aux autres régimes hostiles en Orient : "C’est votre tour maintenant". » [12]

Parallèlement, les réseaux des Frères musulmans se mettent en branle contre la Syrie.

En août 2002, la Fraternité syrienne, tentant de se positionner en tant que leader de l’opposition, a tenu une conférence à Londres sous le slogan « La Syrie pour tout son peuple », et a appelé à un nouveau système politique « pluraliste » [13].

En juin 2006, le Front de salut national, une coalition regroupant les Frères musulmans (jusqu’à leur retrait en 2009) et des forces laïques, a organisé une autre conférence de l’opposition à Londres, à laquelle ont participé cinquante exilés syriens appelant à un changement de régime [14].

« Les activités de l’opposition en Syrie étaient clairement organisées depuis Londres et étaient apparemment tolérées par les autorités britanniques » [15], explique Mark Curtis, historien et journaliste d’investigation britannique.

Le dirigeant des Frères musulmans syriens, Ali Sadreddine Bayanouni, qui s’est installé à Londres en 2000 après avoir passé vingt ans en Jordanie, a déclaré en 2005 :

« Nous avons des membres en Syrie, mais nous évitons de donner à ces activités une structure identifiable. » [16]

Alors que les grands médias occidentaux nous parlaient de manifestations pacifiques en Syrie, des actes terroristes étaient passés sous silence. Dans un ouvrage rigoureusement documenté, Guerre en Syrie (Sigest, 2015), François Belliot a analysé les mensonges des médias occidentaux sur la crise syrienne ; il a notamment rapporté les exactions commises par les « manifestants pacifiques » :

- Le 17 avril 2011, huit membres des forces de sécurité sont égorgés dans une petite commune de la banlieue de Deraa.
- Le 19 avril 2011, plusieurs officiers sont sauvagement massacrés. Trois enfants d’un général syrien sont achevés au sabre.
- Le 8 mai 2011, dix policiers sont égorgés à Homs.
- Le 7 juin 2011, 120 militaires et policiers sont attaqués dans leur caserne à Jisr el- Choughour à la frontière turco-syrienne et décapités après avoir été tués. Al Jazeera et la BBC ont parlé de 120 manifestants pacifistes tués par les forces de sécurité.
- Le 21 juillet 2011, 13 soldats ont été tués et 100 autres blessés lors d’affrontement avec des groupes armés dans la ville de Homs.
- Le 2 avril 2011, Nidal Jannoud (de confession alaouite), gardien du club des officiers de la ville de Banyas, se fait arrêter par des hommes armés. Il est lynché, le visage lacéré, puis criblé de balles. Le tout est filmé. Les vingt auteurs sont arrêtés. On apprendra ensuite que l’un des participants au lynchage était un des meneurs d’une manifestation « pacifique » appelant à la chute du régime.
Six jours plus tard, 9 soldats syriens sont tués lors d’une embuscade tendue par un groupe armé. [17]

Certains des combattants libyens qui rejoignent l’insurrection syrienne « auraient été entraînés par les forces britanniques, françaises ou américaines en Libye pour combattre Khadafi » [18]. Certains rejoindront bientôt Daech ainsi que la filiale d’Al-Qaïda, Al-Nosra, qui deviendra rapidement l’un des groupes d’opposition les plus puissants à Assad. Un homme appelé Abu Saleh a déclaré au Washington Post qu’en 2012, lui et un groupe d’autres Libyens qui avaient reçu une formation par les Occidentaux en Libye ont quitté leur pays pour la Turquie, puis ont traversé la Syrie ; il a d’abord combattu pour l’Armée syrienne libre (ASL), puis est passé à al-Nosra, et voulait rejoindre Daech. « Certains des Syriens formés par les forces occidentales ont rejoint Daech et d’autres Jabhat al-Nosra », a déclaré Saleh [19].

Début 2012, l’opération secrète s’est intensifiée. Lors d’une conférence à Riyad en mars, l’administration Obama a donné son feu vert à de nouvelles livraisons d’armes saoudiennes à l’opposition. Dans le même temps, des agents de la CIA en Turquie acheminaient vers la Syrie des fusils automatiques, des lance-grenades, des munitions et des armes antichars payés par l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, en collaboration avec les Frères musulmans syriens.

« La faction des Frères musulmans, interdite, basée à Hama, a adopté une ligne résolument sectaire à l’égard des Alaouites, non seulement en qualifiant le gouvernement baasiste de "régime apostat" et en cherchant à le renverser par la violence, mais aussi en se montrant prête à tuer les Alaouites, simplement parce qu’ils n’étaient pas considérés comme de vrais croyants musulmans… La Turquie et le Qatar, qui ont tous deux soutenu les dirigeants Frères musulmans en exil, ont commencé à fournir des armes aux groupes les plus attachés à un point de vue sectaire anti-chiite et anti-alaouite. L’un des principaux bénéficiaires des fonds et des armes turcs a été Ahrar al-Sham, qui partageait avec le Front al-Nosra d’Al-Qaïda la vision sunnite sectaire de la minorité alaouite… Un autre favori des alliés américains était Jaish al-Islam, l’organisation salafiste de la banlieue de Damas dont l’ancien chef Zahran Alloush parlait ouvertement de nettoyer Damas des chiites et des alaouites, qu’il considérait tous deux comme des "Majous" – le terme injurieux utilisé pour désigner les non-Arabes préislamiques originaires d’Iran.
S’il y avait un doute sur le fait que le sectarisme anti-alaouite du passé constitue toujours une part importante de la pensée de l’opposition armée, il aurait dû être éliminé après ce qui s’est passé pendant la "Grande bataille d’Alep". La nouvelle franchise d’Al-Qaïda, Jabhat Fateh al Sham, qui a planifié et mené cette offensive pour percer les lignes du gouvernement syrien autour d’Alep, l’a baptisée du nom d’Ibrahim al-Yousef, l’officier des Frères musulmans qui avait assassiné de sang- froid des recrues alaouites à l’école d’artillerie d’Alep en 1979. » [20]

En août 2012, un rapport de la Defense Intelligence Agency [21] américaine a averti que « les événements prennent une direction clairement sectaire » et que « les salafistes, les Frères musulmans et AQI [Al-Qaïda en Irak] » étaient « les principales forces à l’origine de l’insurrection ».

La « ligne de rat » d’armes livrées de Libye à la Syrie via le sud de la Turquie a été autorisée suite à un accord secret entre l’administration américaine et le président turc Erdoğan, dans lequel la Grande-Bretagne était également impliquée. Le journaliste américain Seymour Hersh, qui a révélé cette affaire, a noté que l’accord impliquait un financement de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar mais que « la CIA, avec le soutien du MI6, était responsable de l’acheminement des armes des arsenaux de Kadhafi vers la Syrie » [22].

Un certain nombre d’organisations de façade ont été créées en Libye et des soldats américains à la retraite ont été embauchés pour gérer les achats et le transport, dans une opération dirigée par le directeur de la CIA, David Petraeus. Seymour Hersh a fait remarquer que l’opération n’avait pas été divulguée aux comités du renseignement du Congrès, comme le prévoit la loi américaine. Ainsi « l’implication du MI6 a permis à la CIA de contourner la loi en qualifiant la mission d’opération de liaison » [23].

Sanctions économiques : affaiblir avant de détruire

Comme dans le cas irakien, l’offensive finale contre l’État syrien est lancée après des années de mise sous sanctions économiques et d’embargo.

Des séries de sanctions économiques imposées pendant vingt ans par les États-Unis à la Syrie se sont ajoutées au dépeçage du pays et au vol pur et simple de son pétrole.

Rappelons que les sanctions contre la Syrie ont été mises en place par l’administration de George W. Bush dès 2004 [24], sept ans avant le début de la guerre ; c’est-à-dire durant la période où le lobby pro-israélien poussait Washington à faire tomber l’État syrien.

« Le 11 mai 2004, le président Bush a signé le décret 13338 mettant en œuvre la première salve de sanctions contre le gouvernement syrien. Dans le sillage du discours de Bush sur l’Axe du mal à la fin de 2002 et au milieu de la campagne diplomatique et militaire américaine contre les mécanismes de la terreur, la Syrie a été décrétée contre-productive pour les intérêts américains dans la région et étiquetée comme un État soutenant le terrorisme.

Dans sa justification constitutionnelle des sanctions contre la Syrie, Bush a souligné les nombreuses façons dont les politiques du gouvernement syrien constituaient une menace pour les intérêts et la sécurité des États-Unis :

- La poursuite présumée de fabrication par la Syrie d’armes de destruction massive
- L’occupation militaire continue du Liban
- Les efforts du régime Assad pour entraver la stabilisation de l’Irak
- L’aide apportée à des organisations armées telles que le Hezbollah et le Hamas. » [25]

En 2011, une nouvelle vague de sanctions a été adopté par l’Union européenne (mai 2011) et par les États-Unis (août 2011) : embargo sur le secteur pétrolier, gel des actifs financiers d’un certain nombre de personnalités ainsi que ceux de l’État syrien, interdiction de toute exportation de biens et services originaires du territoire des États-Unis ou issus d’entreprises ou de personnes américaines à destination de la Syrie [26].

En novembre 2011, la Ligue arabe annonce le gel des actifs financiers de l’État syrien et la fin des échanges financiers avec la Banque centrale de Syrie. La Turquie annonce également en novembre 2011 le gel des actifs financiers de l’État syrien [27].

Le Canada, l’Australie et la Suisse mettent aussi en place des sanctions économiques et financières contre la Syrie.

Alors que l’armée syrienne, avec l’aide de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, a vaincu Daech et les autres groupes terroristes repoussés à Idlib, les États-Unis mettent en place de nouvelles sanctions contre la Syrie, et ce dans un contexte où l’État syrien est privé de ses ressources pétrolières que pille Washington. En effet, en décembre 2019, les États-Unis annoncent de nouvelles sanctions contre la Syrie et les entreprises tierces commerçant avec la Syrie, à travers la loi « César » (Caesar Syria Civilian Protection Act) qui entre en vigueur le 17 juin 2020 [28].

C’est dans ce contexte où l’État et la société syrienne sont exsangues que la Turquie d’Erdoğan viole les accords d’Astana (2017) et de Sotchi (2018). Ces accords ont été conclus entre la Russie, la Turquie (soutenant les groupes terroristes armées dont HTS au pouvoir actuellement en Syrie) et l’Iran pour éviter des confrontations directes, de coopérer afin de faire cesser les hostilités à Idlib en créant une zone démilitarisée [29].

L’offensive de Hayat Tahrir al-Sham (ATS) appuyée par la Turquie démarre quasi- simultanément avec l’attaque israélienne contre le Hezbollah. Ce qui me permet d’affirmer que ces deux attaques étaient coordonnées et avaient pour objectif d’éliminer le Hezbollah (du moins l’empêcher de venir en aide à Assad) et l’État syrien simultanément.

L’armée syrienne, qui se bat depuis 2011 contre les organisations terroristes en Syrie, ne livre aucun combat cette fois. Les généraux syriens donnent l’ordre aux soldats de battre en retraite livrant ainsi le pays à HTS. Au moment où je rédige ces lignes, nous n’avons pas d’informations précises et documentées sur ces événements, mais tout laisse à penser que les généraux syriens ont été préalablement achetés pour permettre une conquête sans résistance.

Au début de la conquête, quand les troupes terroristes arrivaient à Alep, les Russes et les Iraniens ont mené des frappes contre HTS. Ce qui donne à croire qu’ils n’étaient peut-être pas impliqués dans un deal consistant à laisser tomber Assad. Les frappes russes et iraniennes ont cessé lorsque Moscou et Téhéran ont constaté que l’armée syrienne ne livrait pas combat.

Il demeure toutefois de nombreux questionnements et zones d’ombre dont l’éclaircissement pourrait nous faire revoir une partie de notre analyse. Le temps nous le dira.

Youssef Hindi

Notes

[1] Walt et Mearsheimer, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine, 2006, La Découverte, 2007, p. 300.

[2] Seymour Hersh, « The Syrian Bet », art. cit ; Molly Moore, « Sharon Asks U.S. Pressure Syria on Militant », Washington Post, 17 avril 2003 ; Ori Nir, « Jerusalem Urges Bush ; Next Target Hezbollah », Forward, 11 avril 2003 ; Ori Nir, « Sharon Aide Makes the Case for U.S. Action against Syria », Forward, 18 avril 2003 ; Marc Perelman, « Behind Warnings to Damascus : Reassessment of Younger Assad », Forward, 18 avril 2003 ; et Daniel Sobelman et Nathan Guttman, « PM Urges U.S. to Keep on Syria, Calls Assad « dangerous », Haaretz, 15 avril 2003.

[3] La citation de Sharon et sa liste d’exigences sont tirées de Daniel Sobelman et Nathan Guttman, « PM Urges U.S. to Keep Heat on Syria... ». Voir également Molly Moore, « Sharon Asks U.S. », art. cit. Cité par Walt et Mearsheimer, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine, 2006, La Découverte, 2007, p. 299.

[4] Herb Keinon, « Sharon Criticized for Public Declaration on Syria-U.S. Tension », Jerusalem Post, 16 avril 2003.

[5] Cité dans Ori Nir, « Sharon Aide Makes the Case », art. cit. Voir également DeYoung, « U.S. Toughens Warning », art. cit. ; et Molly Moore, « Sharon Asks U.S. ».

[6] Walt et Mearsheimer, op. cit. p. 299.

[7] Dans le journal Forward, cité par Walt et Mearsheimer, op. cit. p. 299.

[8] Walt et Mearsheimer, op. cit. p. 298.

[9] Walt et Mearsheimer, op. cit. p. 298.

[10] Rapporté par Walt et Mearsheimer, op. cit. p. 300.

[11] Cité par Walt et Mearsheimer, op. cit. p. 300. Note 51, p. 475.

[12] Wolfowitz cité dans Nathan Guttman, « Some Senior U.S. Figures Say Syria Has Crossed the Red Line », Haaretz, 14 avril 2004 ; Perle cité dans Michael Flynn, « The War Hawks : The Right Flexes Muscle with New U.S. Agenda », Chicago Tribune, 13 avril 2003.

[13] Nasser Salem, « Muslim Brotherhood reasserting its leadership of Syria’s fractured opposition », 16 September 2002, www.muslimmedia.com

[14] « Excerpts from the NSF press conference », Syria Monitor, 6 June 2006, http://syriamonitor.typepad.com Mark Curtis, Secret Affairs, p. 310.

[15] Mark Curtis, Secret Affairs, p. 310.

[16] Mahan Abdein, « The battle within Syria : An interview with Muslim Brotherhood leader Ali Bayanouni », Terrorism Monitor, 11 August 2005.
Mark Curtis, Secret Affairs : Britain’s Collusion with Radical Islam, Serpent’s Tail, 2010, édition augmentée en 2018, p. 310.

[17] Bahar Kimyongür, Syriana, Investig’action, 2011, pp. 120-121. François Belliot, Guerre en Syrie : Le mensonge organisé des médias et des politiques français, Sigest, 2015, p. 39.

[18] Mark Curtis, Secret Affairs, p. 391.

[19] Souad Mekhennet, « The terrorists fighting us now ? We just finished training them », Washington Post, 18/08/2014, https://www.washingtonpost.com/post... just-finished-training-them/

[20] Gareth Porter, « The real US Syria scandal : Supporting sectarian war », Middle East Eye, 30/08/2016, https://www.middleeasteye.net/opini...

[21] https://www.judicialwatch.org/wp-co...

[22] Seymour Hersh, « The Red Line and the Rat Line », 17/04/2014,
https://www.lrb.co.uk/the-paper/v36...

[23] Seymour Hersh, « The Red Line and the Rat Line », 17/04/2014.
Mark Curtis, Secret Affairs, p. 392.

[24] https://ofaclawyer.net/economic-san...

[25] https://ofaclawyer.net/economic-san...

[26] https://ofac.treasury.gov/sanctions...
https://www.independent.co.uk/voice...

[27] https://archive.wikiwix.com/cache/i... publications%2Farticle%2Feu-extends-sanctions-to-prohibit-import-of-syrian-oil- 3522%2F#federation=archive.wikiwix.com&tab=url

[28] https://www.la-croix.com/Monde/Moye... 17-1201100400

[29] Le processus d’Astana (rebaptisé Nour-Soultan) a abouti à une baisse des tensions en Syrie, mais n’a pas permis d’arriver à une solution politique. Conformément à un accord obtenu en 2017 par la Russie, l’Iran et la Turquie, quatre zones de désescalade ont été mises en place en Syrie. Le territoire de trois d’entre elles est passé en 2018 sous le contrôle de Damas. La quatrième zone qui couvre le gouvernorat d’Idlib et partiellement les gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep reste toujours insoumise à Damas. Une grande partie est occupée par les terroristes du Front al-Nosra. En septembre 2018, Moscou et Ankara se sont mis d’accord pour établir une zone démilitarisée à Idlib qui abrite plus d’une dizaine de formations armées. Le dernier round des négociations entre la Russie, l’Iran et la Turquie à Astana a eu lieu les 10 et 11 décembre 2019.

Disponible chez Kontre Kulture

 

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  • #3468211
    Le 21 décembre 2024 à 08:08 par batman
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    c’est important de comprendre que les USA ont un département actif dont l’objectif est de "renverser les régimes autoritaires du moyen-orient & d’y imposer la démocratie" (sic)

    Cela a pris sacrément forme avec l’épisode dits "Printemps arabes" - 2011 - la Syrie a tenu mais pas l’Egypte ou la Tunisie

    Il est à relever que dans un monde normal, un tel cabinet est louable (détrôner les psychopathes) - mais il me semble que le régime d’Assad n’était PAS autoritaire. Nous avons pu observer des actions trop offensives et voulant PRESENTER Assad comme tel ; ce n’est plus honnête ni partial.

    Aujourd’hui, les puissances ne peuvent directement agir contre la Syrie - et l’on nous fait croire qu’il existe des "terroristes indépendants"...

    Devant un tel scandale, nous oublions que sur toutes les lèvres, est proféré "chute du méchant Assad le dictateur" - alors qu’il n’existe aucune preuve de cela. J’invite les lecteurs à essayer d’observer cette acceptation automatique de consensus : quand et comment a-t’elle eu lieu ???

    Quand Macron dit "c’est bien" - il mérite d’être traîné en justice et de rendre des comptes sur l’exactitude d’un dictatoriat d’Assad - chose qui n’existe pas ;) Toute personne sensée aperçoit la supercherie de "faire passer un régime pour autoritaire" - Macron le premier - et ses paroles sont "ils faut tous les tuer"

    Cela pose un problème car en amont, ce cabinet est psychopathe et arbitraire. Macron nous dit "nous supprimons qui nous voulons d’après notre subjectivité" - "c’est bien de procéder ainsi". Demain ce sera les îles Caïman, puis la Laponie, puis les Galapagos ? A un certain niveau les Syriens ils faisaient des pâtisseries sucrées. Quelle honte.

     

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    • #3468275
      Le Décembre 2024 à 11:21 par Randonneur
      Que s’est-il passé en Syrie ?

      "Il est à relever que dans un monde normal, un tel cabinet est louable (détrôner les psychopathes)". Et qui est chargé de faire le diagnostic de psychopathie ? Faites attention avec ce genre de raisonnement car la manivelle peut vous revenir dans la mâchoire très rapidement.

       
  • #3468443
    Le 21 décembre 2024 à 17:25 par Abdel
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Nous sommes trop sérieux à ce sujet. Les médias les appellent " djihadistes " et aucun spécialiste dans ce pays - qui regorgent pourtant de facultés et d’endroits, musées et autres, où, en connaisseurs reconnus dans la galaxie, on parle et on expose du Babylone, de la Perse, de l’Égypte Ancienne, du Rome, du Byzance,etc etc...- alors que je ne vois que des t’chandaa’l(a) (un Pakistanais m’a finalement donné la bonne prononciation ! Le monde indo-arya a aussi sa composante honteuse) - que cette région, comme beaucoup d’autres énergumènes d’Asie, a toujours attirée. C’est une zone riche ! Comment se fait-il que ces doms (nom donné à ces chandalas du Moyen-Orient) se sont retrouvés avec la Judée ? Pour moi, et je me réfère à une observation de Nietzsche : juif et chandalas sont typologiquement identiques ! - à part les nuisances, qu’ont-ils apporté ? Qu’ont-ils bâti ?

    Discuter de tout cela avec la droite identitaire ? De leur lopin de terre ? Là aussi, il faut rester sérieux.

     

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  • #3468662
    Le 22 décembre 2024 à 08:04 par XR
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Sanctions économiques : affaiblir avant de détruire




    Oui mais, il faut parler aussi des accords de Genève, signés le 14 septembre 2013 entre Russes et et Américains, sur le démantèlement de la dissuasion conventionnelle syrienne. C’est la Russie elle-même qui en a eu l’idée et qui a livré de 2013 à 2017 l’intégralité des armes chimiques de la Syrie aux Américains.

    En 2017, le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie se vantait que « le potentiel militaro-chimique syrien a été entièrement éliminé », que « 27 anciens sites d’infrastructure militaro-chimique ont été détruits » sur le sol syrien, et d’avoir livré tous les précurseurs des armes chimiques syriennes, soit 1 200 tonnes, au navire spécial américain Cape Ray où ils ont été détruits (communiqué du 23.04.2018). Les derniers lots de fluorure d’hydrogène syrien ont été détruits dans une usine du Texas, aux Etats-Unis.

    En demandant à la Syrie d’abandonner son arsenal de dissuasion conventionnelle et en le livrant aux américains, la Russie s’engageait de fait à assurer sa sécurité... La Russie a complètement failli à son engagement.

    Les accords de Genève en 2013 sur le démantèlement de la dissuasion conventionnelle syrienne ne furent qu’une répétition des accords de Minsk 2 en 2015 qui offrirent aux Américains un délai de sept années pour réarmer l’Ukraine et refonder l’armée ukrainienne et même une répétition des accords d’Istamboul en 2022 où la Russie renonça à des milliers de kilomètres carrés de territoire ukrainien en échange de rien.

    Genève 2013, Minsk 2015, Istamboul 2022... triste litanie des échecs stratégiques de la Russie.

    Et moi j’aimerais bien savoir si c’est le même conseiller (ou le même groupe de conseillers) au Kremlin qui est derrière ces fiascos. Est-ce qu’il y a au Kremlin des gens qui poussent toujours la Russie dans la mauvaise direction ?

     

    Répondre à ce message

  • #3468681
    Le 22 décembre 2024 à 08:49 par Heisenberg
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Je pense depuis toujours qu’Israël et même le grand Israël ne sont pas des projets viables à long terme. En interne, il y a des divisions que l’on retrouve dans nos sociétés occidentales. Il y a un risque de dilution du caractère juif de l’Etat, il y a des inégalités économiques. On parle de 20% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Il y a ceux qui veulent la coexistence avec les Arabes et ceux qui veulent l’expulsion des Arabes.

    En externe, il y a les adversaires d’israël, des groupes et des factions armées et l’Iran. Il y a aussi l’affaiblissement américain. De l’autre côté, il y a une multipolarité qui émerge. Cela veut dire que des pays comme l’Iran ne sont plus si isolés que ça et peuvent commercer et profiter des savoirs faire des pays nouvellement industrialisés. Ces mêmes pays ont peu de chances de s’aligner sur les Etats-Unis et préfèreront la multipolarité à cause du passif américain.

    A long terme, les pays ayant normalisés avec Israël peuvent très bien revenir en arrière et devenir hostile à Israël. Je ne dis pas que ça va se faire demain, mais dans les décennies qui viennent, ce danger peut émerger. Surtout que ces pays pourraient se développer avec l’appui des occidentaux parce qu’ils normalisent avec Israël, mais se retirent des accords grâce à l’émergence de nouveaux dirigeants fortement pro-palestiniens. De tels dirigeants pourraient sortir dans les décennies futures.

    A tout ça, je rajoute l’affaiblissement américain et le changement démographique américain et européen. Le pouvoir pourrait être plus pro-palestinien dans un futur lointain à force d’encourager l’immigration de masse.

    Il y a aussi l’image d’Israël à cause du génocide à Gaza qui restera dans les esprits pendant des années.

    Voilà ce que je pense de ce projet.

     

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  • #3468741
    Le 22 décembre 2024 à 11:25 par SR.F
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Le manque d’intelligence et toujours compensé par la violence.

    Il s’est passé que le Bachar a divulgué les coordonnées des caches de matériel militaires à Israël en échange de pouvoir quitter la Syrie avec l’or syrien et sa famille en toute quiétude.

    Si vous avez un doute demandez vous pourquoi les frappes massives ont commencé après son retrait.
    Une fois que tout a été détruit les sionards ont commencé à occuper tout le plateau du Golan puis le mont Hermon.

    Disons que ce qui a fait capoté l’axe de la résistance c’est l’explosion des bippeurs.
    Et le pire c’est que l’axe s’est rabattu bêtement sur les talkie walkies sans les vérifier.

    Le problème c’est que cet axe n’a pas pris en compte l’impérative maitrise du ciel.

     

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  • #3468833
    Le 22 décembre 2024 à 16:16 par Kal
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Ce que j’aimerais savoir c’est comprendre l’attitude de l’Armée syrienne qui ne s’est pas battue.

    En Afrique, lorsque l’armée cesse d’être soldée (payée), le pouvoir tombe.

    Je ne vois aucune autre explication en Syrie.

     

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  • #3469307
    Le 23 décembre 2024 à 19:15 par Vladimir Vaxine
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Alors concernant ce ’’ deal ’’ je pense qu’on peut aussi rajouter la participation pleine et entière à l’ingénierie COVID.

    D’ailleurs le conflit en Ukraine a débuté juste après la levée des restrictions sanitaires à l’échelle mondiale.

    Et les ’’ sanctions ’’ Européennes sont une mascarade. J’espère que personne de censé ici ne croit que nos maîtres ont cru plongé la Russie dans le chaos économique, en les privant de McDonalds et d’Instagram.

    Ce qui soit dit en passant, était plutôt un cadeau fait à Poutine...

     

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  • #3470304
    Le 26 décembre 2024 à 04:06 par MOTOBEC 51
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Que s’est-il passé en Syrie ?
    Ben comme d’habitude, des puissants, des banquiers, des multinationales ont décidé de faire tomber ce pays.
    Comme ils ont fait en Serbie, Allemagne, France, Russie, Libye, Syrie, Afghanistan, Ukraine, Irlande du Nord, Vietnam, Afrique du Sud, ... liste non exhaustive.
    Ils remettent les compteurs à zéro
    1870, 14/18, 39/45.... en agricole on appelle ça un vide sanitaire.
    Le vide sanitaire est constitué de différentes étapes : retirer les animaux, curage, nettoyage, décapage, désinfection et vide sanitaire au sens strict. Son intérêt est de faire descendre la pression infectieuse.
    L’infection là, c’est la constitution de lieu de groupe de mouvement de résistance a l’éleveur du troupeau.
    La banque la finance apatride l’oligarchie appellez ça comme vous voulez.
    Les maîtres du troupeau et le troupeau c’est les peuples autochtones.
    C’est ce qui va se passer partout où les peuples prennent conscience que ceux qui nous gouvernent, nous niquent chaque jour un peu plus.
    En France c’est plusieurs signes qui montrent que le petit peuple prend conscience.
    Jour de colère, JRE, Hollande Démission, Bonnets Rouges, Gilets Jaunes, Révolte Agricole, manifestation des Taxis, Routiers, Dockers , Blouses Blanches....Climato sceptique, Vaccino Sceptique etc...
    Au bout d’un moment va falloir mâter tout ce petit monde et les LBD 40, les matraques, les grenades lacrymogènes ne suffisent plus...
    Faut un grand nettoyage.
    Donc Gaza, Ukraine, Syrie, Liban c’est bientôt pour nous aussi

     

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    • #3470547
      Le Décembre 2024 à 16:19 par Bof !
      Que s’est-il passé en Syrie ?

      Mon grand père me disait dans la vie y’a 3 sortes de personnes que tu dois te méfier, les politiques qui te mentent et te volent, les banquiers pour qui travaillent les politiques et les flics qui protègent les deux premiers.
      Putain papy , t’avais raison.

       
  • #3472491
    Le 30 décembre 2024 à 18:31 par nanothermite
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Il semblerait que :
    Al-Jawlani, chef du HTS qui a renversé le président syrien, est juif...
    Quelle surprise ! Le chef de HTS, alias « ISIS », alias « Al-Qaïda », qui a renversé le président syrien Bachar al-Assad, est juif et diplômé de l’École islamique de jurisprudence de Tel-Aviv. Combien d’autres « coupe-têtes » sont également des membres du Mossad israélien ?
    Selon la chaîne d’information israélienne YNET, Abu Muhammed Al-Jawlani est né Yonatan Avi-David et est un agent du Mossad. Il a adopté la fausse identité d’Abu Muhammed Al-Jawlani et est devenu le chef du groupe terroriste international Hay’at Tahrir al-Sham (HTS).

    L’histoire ci-dessus, tirée de YNET News en Israël, publiée le 27 août 2013, révèle l’affreuse vérité.

    C’est clairement la raison pour laquelle Jawlani et tous ses subordonnés, qui sont en train de s’installer comme « responsables » dans le nouveau « gouvernement » syrien (ils ont renversé l’ancien), ont clairement indiqué que « la Syrie ne sera pas un lieu d’où Israël sera attaqué ».

    Tous les problèmes avec les « rebelles » en Syrie ? C’était Israël depuis le début.

     

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    • #3472671
      Le Décembre 2024 à 08:22 par Inconnu
      Que s’est-il passé en Syrie ?

      Ça me rappelle Abou Bakr al-Baghdadi qui s’appelait en fait Simon Elliot...

       
  • #3474948
    Le 5 janvier à 09:36 par Eaza
    Que s’est-il passé en Syrie ?

    Pour le savoir il faudrait interroger un agent du Mossad prêt a balancer .

     

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