L’exacerbation croissante des oppositions en tout genre (hommes/femmes, « souchiens »/immigrés, catholiques/musulmans…) a permis de parfaire l’entreprise de destruction de toute cohérence au sein du corps social français (un aspect du « suicide » zemmourien…) et d’aboutir à la situation actuelle : une France sous la domination d’une élite sioniste. Ce processus, bien que basé sur un mensonge, apparaît en pleine lumière, parfois, à la faveur de retournements d’alliances mettant sans dessus dessous les réseaux associatifs supportés par l’appareil politico-médiatique.
Les récents tourments de Rokhaya Diallo en attestent. Cette militante associative, qui a exercé pendant près de quinze ans cette pression progressiste multicartes aussi subventionnée qu’incohérente (antiracisme, immigrationnisme, féminisme, défense des droits des homosexuels, défense de l’islam…), a récemment été bousculée à plusieurs reprises. Après avoir dû promptement s’expliquer en tant que musulmane au sujet des attentats du 7 janvier au cours d’une passe d’armes avec le sioniste Ivan Rioufol, ses prises de positions peu favorables à la ligne éditoriale de Charlie Hebdo, qui remontent à un simple papier faisant suite au premier attentat contre le journal satirique il y a trois ans et demi, n’ont cessé d’être rappelées.
Par une incroyable coïncidence, c’est aussi aujourd’hui que ressort des oubliettes une interview de Dieudonné et Alain Soral que Rokhaya Diallo avait effectuée en 2012 pour son émission Égaux mais pas trop sur LCP :
Ce reportage a été évoqué sur le plateau du Supplément de Canal+, dimanche passé :
L’émission contenait aussi un portrait de la concernée. Notons par ailleurs que ce n’est pas un Finkielkraut, une Élisabeth Lévy ou un autre réactionnaire sioniste revendiqué qui a vendu la mèche sur Twitter, mais Claude Askolovitch…
"Dieudonné qui ne cesse de brouiller les pistes entre humour et politique", dit @RokhayaDiallo à 1'10. POLITIQUE ? http://t.co/Cx6LjJsILW …
— claude askolovitch (@askolovitchC) 26 Février 2015
La maire (PS) du XXème arrondissement de Paris, Frédérique Calandra, a quant à elle refusé la présence de Rokhaya Diallo à la Semaine de l’égalité femmes-hommes organisée par la mairie du 6 au 9 mars. La militante féministe antiraciste a donc mis sur pied un contre-événement, aux côtés d’élus écologistes et d’autres féministes. L’une d’entre elle, Christine Delphy, a constaté dans ce schisme brutal l’aboutissement des petites tensions larvées qui mûrissaient au sein des mouvements féministes depuis longtemps. Des tensions dont elle avait un jour partiellement et candidement compris les origines profondes :
« Déjà à cette époque [les années 70] je ne comprenais pas pourquoi certaines s’en prenaient au Coran et aux musulmans. Et un jour j’ai compris : elles sont féministes mais elles ont des préjugés antiarabes et antimusulmans. Préjugés qui viennent de la société mais qui viennent aussi de leurs propres opinions : elles soutiennent les politiques colonialistes de l’État d’Israël, qui s’appuient sur ce racisme et le suscitent. De plus Claudie Lesselier, Liliane Kandel, Catherine Deudon et Françoise Picq, mettent en concurrence l’oppression des femmes et l’oppression des juifs – alors que personne ne leur demande de choisir [1]. »