Fidèle à son fond de commerce oligarchique, le journal en ligne Mediapart exprime l’espoir que Dieudonné et Soral soient incarcérés. Cela vaut mieux que d’engager un débat idéologique que les gauchistes ne sont pas sûrs de gagner...
C’est donc sous la plume de Marine Turchi, grande pourfendeuse de fascistes devant l’Éternel, et l’Éternel c’est Edwy Plenel qui lui a fait croire au danger fasciste venu de l’extrême droite, alors que Mediapart est sur la ligne socialo-sioniste du pouvoir profond (avec deux ou trois critiques de la politique d’Israël pour donner le change aux militants), que le 8 juillet 2019 le pure player soutenu par les puissances de l’argent et des réseaux occultes lance ce titre pas très équivoque :
« Condamnés à de la prison ferme, Dieudonné et Soral pourraient être incarcérés »
En matière de journalisme, il est normalement interdit de mettre du conditionnel dans un titre. Cela veut dire qu’on n’est pas sûr de l’info, qu’il s’agit donc d’une rumeur, et du coup ça fragilise la une et la crédibilité du titre. Cela peut aussi exprimer un souhait, par exemple « Les États-Unis pourraient attaquer l’Iran », ou « Israël pourrait bombarder les centres de recherche nucléaires iraniens », sous-entendu c’est leur droit, c’est le droit, le bon droit.
Il y a plusieurs interprétations possibles d’un titre pareil. Pour en revenir aux faits, Soral et Dieudonné ont bien été condamnés à un an et deux ans de prison ferme, mais ils n’y sont pas encore. Condamnation ne vaut pas prison, surtout dans une France qui n’a plus de place pour les peines inférieures à deux ans, d’où les solutions alternatives (bracelet, TIG).
Mais connaissant Mediapart en général et Marine Turchi en particulier, qui tient à Mediapart le rôle du couple Mestre & Monnot au Monde (avant qu’ils se fassent écarter du dossier pour cause de contre-productivité), on sent un fort désir de punition, une envie irrépressible de répression, de bâillonnement, pour que le danger non pas fasciste mais bien idéologique disparaisse à tout jamais. Car Mediapart souffre de la maladie de l’incohérence, ce qui n’est pas le cas de Soral : ce journal critique envers le pouvoir visible correspond étrangement au catéchisme du pouvoir profond, ce qui lui confère une aura de résistance et d’indépendance, alors qu’il est tout le contraire. La preuve, il est contre Dieudonné et Soral, il se réjouit de leur embastillement potentiel, exactement comme la LICRA, la DILCRAH (son prolongement gouvernemental avec budget quasi illimité) et le CRIF. Il y a congruence, comme dirait Kepel, l’islamologue qui préfère voir un complot djihadiste mondial plutôt qu’un autre, autrement plus puissant...
L’article de Marine Turchi n’apporte rien par rapport aux cris de haine du lobby dirigés contre Soral et Dieudonné, c’est juste un rappel des faits, à la manière d’un juge. Tout l’Internet sait que Dieudonné et Soral sont poursuivis pour leurs idées et non pour une éventuelle haine, qui elle est bien présente en face, mais Turchi tente d’effacer cette réalité, qui devrait pourtant toucher un gauchiste : on va peut-être enfermer quelqu’un pour ses idées en France en 2019. Tous les gauchistes qui dénoncent la dictature du pouvoir exécutif du matin au soir devraient se lever comme un seul homme et crier au scandale, mais ça, c’est dans un monde idéal, un monde propre. Chez Mediapart, on ne souhaite pas le débat démocratique, on souhaite la prison à ses adversaires idéologiques. Ce qui, entre nous, ne résoudra pas la contradiction fondamentale du positionnement de Mediapart, que l’on peut résumer en un mot : social-traîtrise.
Pour ceux qui l’ignoraient encore, la gauche trotskiste montre dans cet article son véritable visage, soumis (à la Kommandantur sioniste), délateur et répressif. Elles sont belles les valeurs gauchistes ! Ces gens ont surtout peur, peur que la colère populaire, qu’ils ne comprennent ni ne maîtrisent, leur passe un jour sur le corps, car ils seront inévitablement assimilés au pouvoir profond. Ils vivront et disparaîtront avec lui. On comprend alors qu’ils s’y accrochent et défendent mordicus le grand mensonge oligarchique, celui du fascisme réel qui dénonce un fascisme imaginaire.
Alors, Marine Turchi et Mediapart, journalistes intègres ou juges sionistes ? Jugez vous-mêmes...
Son acolyte Alain Soral, 60 ans, pourrait lui aussi passer par la case prison. Le parquet de Bobigny a requis le 20 juin sa condamnation à deux ans de prison ferme pour avoir diffusé un clip de rap « Gilet jaune » dénoncé comme antisémite.
Égalité et Réconciliation, le site de l’essayiste d’extrême droite, a en effet diffusé un clip intitulé « Gilets jaunes » dans lequel une pancarte contenant le nom de Rothschild était jetée au feu, ainsi que des photos de Bernard-Henri Lévy, Jacques Attali ou encore Patrick Drahi. Dans ce clip, le rappeur appelle à « virer » Rothschild, Attali et BHL, en les qualifiant de « parasites ».
Pour Ilana Soskin, l’avocate de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), partie civile avec notamment l’UEJF et SOS Racisme, ce clip « est d’une particulière violence parce que c’est un rap de propagande dans lequel on a distillé des messages extrêmement antisémites, d’appel à la haine contre les juifs ». Le jugement sera connu le 19 septembre.
Comme Dieudonné, Alain Soral est un récidiviste. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour provocation à la haine raciale. Le 15 avril, il a été condamné à un an ferme pour contestation de l’existence de la Shoah. À cette condamnation était assorti un mandat d’arrêt – un fait inédit dans l’histoire judiciaire française, s’étaient félicitées plusieurs associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Au cœur de cette affaire-là, la publication sur le site Égalité et Réconciliation, en novembre 2017, de la plaidoirie de l’avocat d’Alain Soral, Damien Viguier – également condamné à 5 000 euros d’amende pour complicité –, dans une autre affaire datant d’avril 2016. Soral avait alors mis en ligne un dessin représentant une fausse « une » titrée « Chutzpah Hebdo » et illustrée par le visage de Charlie Chaplin posant une question, dans une bulle, « Shoah où t’es ? », en référence à la une polémique de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles, « Papa où t’es ? ». Autour de Chaplin figuraient une étoile de David, une chaussure, une perruque, une lampe et un savon.
L’appel n’étant pas suspensif, Alain Soral devait être, après sa condamnation d’avril dernier, interpellé et incarcéré. Ce ne fut pas le cas : le parquet de Paris avait fait appel de ce mandat d’arrêt, en raison d’un défaut de base légale. Cette décision avait été vivement critiquée par plusieurs personnalités, dont les présidents de la Licra et de SOS Racisme. Dans une tribune, publiée en mai, ceux-ci ont dénoncé un « Munich judiciaire à la faveur duquel, croyant protéger le droit, on finit par protéger les racistes et les antisémites de toute sanction effective et par organiser leur impunité ».
Mediapart soutient que l’on peut condamner un homme pour un dessin qui parodie un autre dessin publié dans un journal satirique, un journal qui est protégé par le droit au blasphème, et se fait le relais des vrais maîtres du jeu politique, ces lobbies antiraciste et sioniste qui veulent contrôler la parole aujourd’hui. Heureusement, Mediapart pensant comme la Kommandantur, rien ne peut lui arriver !
Jusqu’à la libération...