La Corée du Nord a menacé, lundi 7 mars, de procéder à des frappes nucléaires « à l’aveugle » contre la Corée du Sud et les États-Unis, si les deux pays maintenaient leurs manœuvres militaires communes prévues le jour-même.
Baptisées « Key Resolve » et « Foal Eagle », ces opérations sont, cette année, d’une envergure jamais vue sur la péninsule. Près de 15 000 Américains y participent, soit quatre fois plus qu’en 2015. Environ 300 000 militaires sud-coréens sont également mobilisés, de même que des éléments clés de l’armée des États-Unis, parmi lesquels une brigade de combat et une escadre emmenée par un porte-avions et des sous-marins à propulsion nucléaire.
Selon Pyongyang, ces opérations annuelles sont « un exercice de guerre à visage découvert ». Le commandement suprême de l’armée populaire a ainsi fait valoir que son éventuelle riposte – décrite comme une « attaque préventive au nom de la justice » – serait un moyen de démontrer « la force militaire » du pays.
Ces déclarations belliqueuses interviennent quelques jours après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une nouvelle série de lourdes sanctions contre la Corée du Nord, décidées après ses derniers essais nucléaires et balistiques. Cette résolution, présentée par les États-Unis, a été votée à l’unanimité, y compris par la Chine, unique alliée du régime.