Devant la férocité de la bataille, le gouvernement a été contraint d’adopter sa stratégie. Depuis 2013, le ministère de la Santé livre un combat contre les opposants à l’avortement « pour qu’une information objective sur l’IVG soit facilement accessible sur Internet ». Cela passe par un référencement optimal sur Google du site ivg.gouv.fr.
[...] Le réel changement de stratégie est à chercher du côté du référencement payant. En 2013, l’entourage de la ministre affirmait que le gouvernement ne dépenserait pas un centime pour concurrencer les sites anti-IVG [comme, par exemple, le site ivg.net, NDLR]. « Le site ivg.gouv.fr a été construit pour avoir un référencement naturel optimisé. Nous n’utiliserons pas de référencement payant car nous ne voulons pas de surenchère avec les sites pro-life qui bénéficient de financements très importants », assurait alors une source gouvernementale. [...]
Seulement en deux ans, la ténacité des militants contre l’avortement a forcé les autorités à changer d’avis. « Nous avons eu recours à du référencement payant pour notre dernière campagne d’information sur l’IVG du 28 septembre au 1er décembre 2015. Nous avons même poursuivi l’opération jusqu’au 17 décembre », confie le ministère. Et pour s’assurer de ne pas repasser en seconde position, cet achat de mot-clé se poursuivre en 2016, hors campagne d’information. Le budget de cette initiative n’est pas encore arrêté. En 2013, le chiffre de 10.000 euros avait circulé.