Le 12 mars 2015 aura lieu à Paris l’audience du procès opposant Alain Soral à l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et à l’association « J’accuse » dans l’affaire de la quenelle du Mémorial de la Shoah à Berlin.
Par une citation en date du 15 janvier 2014, l’UEJF et l’association « J’accuse » ont saisi le tribunal correctionnel à l’encontre d’Alain Soral pour injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
La somme totale réclamée par ces deux associations est de 150 750 €.
Extraits choisis (pour la citation dans son intégralité, voir au bas de l’article) :
« Le célèbre mémorial de la Shoah de Berlin, au sein duquel Monsieur SORAL a délibérément choisi de se rendre, accompagné d’un photographe pour y commettre son forfait, ne peut laisser aucun doute sur la cible de l’injure proférée, destinée à la communauté juive toute entière à travers la profanation de la mémoire des morts.
Le salut nazi inversé que constitue la quenelle ou, en admettant la thèse privilégiée du prévenu, le « bras d’honneur » ainsi perpétré, constitue, de manière claire et non équivoque, un geste obscène, qui, selon le dictionnaire, a pour objet de marquer la dérision, l’hostilité ou la réprobation de son auteur.
Berlin, où se trouvent reproduits les noms de toutes les victimes juives du nazisme recensées par le musée israélien de l’holocauste Yad Vashem. Le choix d’accomplir un tel geste dans un lieu consacré à la perpétuation du souvenir des victimes juives exterminées par les nazis au cours de la shoah, le choix distinct d’immortaliser son méfait en se faisant accompagné d’un photographe et enfin, celui d’assurer la plus large diffusion de l’image incriminée sur son site Internet ne laisse aucun doute sur l’intention coupable de Monsieur Alain SORAL.
Par cette image, Monsieur Alain SORAL a manifestement recherché et atteint l’objectif d’offenser la mémoire des millions de victimes juives de la barbarie nazie, et à travers elle, la dignité de l’ensemble des juifs vivants, véritables destinataires de sa « quenelle », particulièrement menaçante dans le cimetière symbolique qui en constitue le cadre et lui confère son sens et sa portée.
L’extraordinaire charge de mépris et de haine que véhicule l’image incriminée, délibérément conçue, mise en scène et diffusée par son auteur, a stupéfié bien au-delà des frontières de la France. L’injure raciale constitue en l’espèce le support d’une véritable atteinte à la dignité de la personne humain et appelle de ce fait une sanction exemplaire et dissuasive. »
L’UEJF et J’accuse feront citer 12 rescapés de la Shoah comme témoins, un nombre important qui n’a pas manqué d’étonner jusqu’au président du tribunal lui-même.
SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) vont aussi se constituer parties civiles.
À ceux qui souhaitent venir soutenir Alain Soral dans cette énième épreuve judiciaire, nous donnons rendez-vous le jeudi 12 mars 2015 à 13h30 à cette adresse :
4 boulevard du Palais
Paris, 1er arrondissement
Nous rappelons à tous que l’entrée est libre et la sécurité assurée.
La citation du 15 janvier 2014 (l’audience, initialement prévue le 14 mars 2014, avait été repoussée) :