N’entre pas qui veut dans le champ de la haute fonction politique, du moins en France. Pour y entrer, il faut être adouber, recevoir l’extrême onction du pouvoir profond qui veille à la destinée des bénéficiaires des prérogatives de puissance publique installés dans les hauts centre du pouvoir institutionnel.
L’art de mentir froidement en toutes occasions et à tout bout de champ est consubstantiel à l’exercice du pouvoir politique étatique. L’homme politique occidental de prestige est un animal qui a pratiqué la ruse, la rouerie, le mensonge, la duperie, la mesquinerie, la roublardise, le vol, l’escroquerie intellectuelle et matérielle, le faux en écriture privé ou public, la concussion, l’abus de droit, l’excès de pouvoir, le détournement de pouvoir et de la loi et bien d’autres choses encore moins reluisantes.
Plus il est affaibli par ses faits d’armes, plus il devient arrogant, serviable et jusqu’au-boutiste.
Nous en avons récemment quelques-uns qui ont connu leurs moments de célébrité.
Pour être nommé à Matignon, à des rares exceptions près, il faut être gratiné et particulièrement salace.
Le vice est le trait saillant de la personnalité politique en réussite. Le vice subsume le mensonge qui n’est qu’un des éléments pratiques du personnage politique usant de la fourberie en souriant avec élégance et raffinement.
Défiez-vous des personnes usant régulièrement comme une seconde nature d’un sourire large et altier.
J’ai gardé le souvenir cuisant d’un sourire soutenu émanant d’un juge unique du sexe faible (Aubervilliers, 93) d’un tribunal d’instance agissant en matière civil, et ce, à l’occasion de ma plaidoirie qui avait été assortie d’un dépôt de conclusions et de pièces matérielles alors que l’avocat adverse n’avait ni plaidé - se contentant d’un "je m’en remets à la sagesse du juge", ni déposé de conclusions et de pièces et qu’il avait été appelé en défense.
Vous ne le croirez-pas, mais la défense a eu gain de cause sans se défendre, sans émettre la moindre contestation et sans rien accomplir en demeurant muette, ce qui est une forme de déni de justice.
Il s’agissait d’un petit litige d’à peine 400 €, et il fallut constituer un avocat aux conseils pour entreprendre un recours en cassation qui fut évidemment attendu et gagné, le jugement rendu en premier et dernier ressort ayant été cassé.
Le côté violent de la procédure de cassation est que le coût acquitté et le coût remboursé a entraîné une perte sèche de 1800 €.
Répondre à ce message