Le Pouvoir a peur
Face à ce dévoilement en cours de la Vérité du Pouvoir oligarchique, à savoir qu’il existe et qu’il est entièrement responsable de la situation, y compris et surtout quand elle dégénère en violence, le Pouvoir a peur. Comme tout animal traqué, il va se défendre de plus en plus violemment. Plus le Pouvoir est violent, plus il est proche de la fin. Sa violence est la preuve de sa peur. Pour ainsi dire, la peur a déjà changé de camp : elle est dans le sien. Il va donc essayer de la remettre dans le nôtre en nous terrorisant toujours plus, par exemple en organisant des attentats terroristes sous faux drapeau pour tenter de lancer une guerre civile de diversion sur critères identitaires, ou en essayant de précipiter le monde entier dans un conflit nucléaire sous prétexte que tel pays serait dangereux.
Tout ce travail à caractère schismogénétique serait impossible sans les outils de la désinformation et de la propagande, piliers de la guerre psychologique globale menée contre le peuple et qui s’appuie presque exclusivement sur des « représentations », c’est-à-dire des images et des mots. Le Pouvoir agit notamment en diffusant des « éléments de langage », qui agissent comme des virus mentaux, dont le but est de prendre le contrôle du discours public, donc de nos cerveaux et de nos esprits. Par exemple, tout individu ou groupe qui se met à dévoiler le Pouvoir et sa gouvernance par le chaos sera taxé de « conspirationniste » et accusé de « théorie du complot », voire de « terrorisme ».
Pourquoi le Pouvoir actuel a-t-il absolument besoin de se cacher ? Parce qu’il est totalement illégitime et qu’il le sait. Quand le Pouvoir est appuyé sur du réel, que ce soit la force de travail, l’aptitude au combat, la production de biens de subsistance, ou des compétences techniques et intellectuelles facilitant l’organisation constructive du groupe, on peut dire que ce Pouvoir est légitime. Il règne facilement, car il est facilement reconnu comme tel par un consensus majoritaire dans le groupe. C’est la méritocratie.
Or, le dévoilement en cours est en train de montrer que le Pouvoir en Occident, mais aussi dans la péninsule arabique, ne s’appuie sur rien de réel ni de constructif, seulement sur la capacité à manipuler des représentations dans une perspective de désorganisation du peuple, et qu’il est donc purement parasitaire. Quand la finance et les médias contrôlent le reste de la société pour la désorganiser, on se trouve dans une situation de Pouvoir parasite. Ce fait d’un Pouvoir totalement parasitaire et illégitime de la zone atlantiste est connu du Pouvoir lui-même, ce qui le mine psychologiquement et moralement, l’obligeant à une fuite en avant autodestructrice dans laquelle il faut l’accompagner jusqu’à son terme mais en nous protégeant.
Le Pouvoir atlantiste est aux mains d’une oligarchie morbide et malheureuse, qui est en train de se suicider, et qui voudrait entraîner le monde avec elle dans son échec à vivre décemment. Pour tout dire, cette oligarchie a déjà perdu, elle en est au stade du « mort qui marche ». Il faut maintenant la pousser jusque dans sa tombe, ce que nous allons faire en ne relâchant pas la pression que nous exerçons déjà sur elle, et en continuant à nous battre, à aimer la vie, à faire beaucoup d’enfants, à élaborer des projets de long terme et à être heureux et optimistes. La vie est belle, mais une minorité de vermines essaye de nous la pourrir. Cela va cesser.
L’opération de terrorisme d’État que nous subissons depuis quelques temps en France sent le chant du cygne. Quand un réseau mafieux en arrive là pour faire réélire son candidat, c’est qu’il est effectivement cuit sur toute la ligne, carbonisé, déjà enterré. La trame narrative de l’opération est tellement cousue de fil blanc que la plupart des gens l’avaient anticipée, voir un film comme « Aux yeux de tous », de Cédric Jimenez, sorti le 4 avril 2012, qui met en scène un attentat terroriste false flag déclenché un mois avant les élections présidentielles pour faire réélire le candidat sortant.
De même que Mitterrand est passé à la postérité en tant que « l’assassin de Bérégovoy » (cf. Francis Gillery et Hubert Marty-Vrayance), Sarkozy sera retenu par l’Histoire comme « le tueur de militaires et de juifs, élu grâce à des ordinateurs de vote » (1). À la limite, que ce soit vrai ou faux n’a plus d’importance. La confusion entre les catégories classiques du vrai et du faux, du bien et du mal, du beau et du laid, provoquée par le Pouvoir postmoderne lui-même finit toujours par se retourner contre lui. Quant à Mohammed Merah, en l’absence de tout procès équitable et contradictoire, sa culpabilité reste encore à prouver et la présomption d’innocence joue toujours en sa faveur…
L’avenir nous appartient
Il faut ne jamais cesser de répéter aux membres de l’oligarchie : « Vous n’êtes rien ». Variante : « Vous êtes déjà morts ». Le monde est effectivement en train d’échapper définitivement, de manière irrémédiable et sans retour possible, à cette oligarchie occidentale atlantiste. Les analyses d’observateurs pointus de la géopolitique contemporaine tels que le site De Defensa, le Réseau Voltaire, le « Centre for the Study of Interventionism », ou Alexandre Douguine (via VOXNR en France) convergent et sont très claires : les pays que l’on appelle les BRICS sont en train de conquérir la place qui leur revient sur l’échiquier mondial et d’y réintroduire de la multipolarité, ce qui est un facteur mécanique d’équilibre, de stabilité et de paix.
L’émergence de nouveaux éléments de langage dans ce groupe BRICS est révélatrice que quelque chose d’important est en train de se produire, en particulier quand cette émergence a lieu au plus haut niveau. Vladimir Poutine parlait récemment dans un article d’ « ingénierie politique » pour qualifier les manigances des États-Unis derrière les manifestations cherchant à le déstabiliser : « La compréhension mutuelle entre les deux pays ne s’améliore pas non plus étant donné les efforts réguliers des États-Unis pour procéder à une "ingénierie politique", notamment dans des régions traditionnellement importantes pour la Russie et également au cours des campagnes électorales russes. » (2)
Quant au politologue Igor Panarine, il décrit le mode de gouvernance occidentale en termes de « chaos provoqué », ainsi que le rapporte De Defensa : « Cela lui permet de situer le processus de "chaos" en cours ("controlled chaos"), avec le bloc BAO [bloc atlantiste occidental] comme principal instigateur, non dans une perspective géostratégique mais implicitement dans une perspective eschatologique. Il s’agit de la recherche du chaos, présentée en apparence par certains comme une recherche paradoxale d’avantages géostratégiques (narrative du "chaos créateur"), devenant implicitement et objectivement la recherche du chaos comme un but en soi, comme un facteur non réalisé comme tel mais effectivement opérationnel d’accélérateur de la crise de la Chute (la fameuse dynamique de transformation du Système surpuissance-autodestruction). » (3)
Sur cette base, une analyse tactique précise montre que nous sommes en situation de prendre l’oligarchie occidentale atlantiste en tenaille : par le haut, en soutenant les gouvernements du groupe BRICS et leurs alliés (Syrie, Iran, Venezuela...) ; par le bas, en déployant des initiatives personnelles de relocalisation et de reconquête des diverses formes de souveraineté existantes, alimentaire, énergétique, économique, en attendant la « politique » stricto sensu. Continuons dans ce sens : 1) à étendre l’influence du groupe BRICS et de ses alliés en Occident par la ré-information de nos concitoyens pour continuer d’affaiblir notre oligarchie parasite ; 2) à élaborer « concrètement » un système socioéconomique parallèle, autonome à l’égard du capitalisme, industriel comme financier (les deux travaillant main dans la main depuis toujours contre toute forme de commerce régulé par des valeurs non-commerciales).
Tout cela ne s’accomplira pas d’un coup de baguette magique. Afin de mieux résister dans l’épreuve et d’améliorer notre résilience, c’est-à-dire notre capacité de récupération à l’usure et aux chocs, inspirons-nous de l’exemple des tontines, africaines et antillaises, tant au plan de l’organisation pratique que de l’esprit d’entraide et de solidarité qui les anime, ainsi que du peuple palestinien, toujours debout plus de soixante ans après la Nakba.
« Les Français sont increvables », c’est ce que l’ennemi comprendra bientôt. Nous devons aussi commencer à mettre sur pieds des monnaies locales et alternatives, qui pourraient, par exemple, se comptabiliser en « unités de temps passé à aider quelqu’un ». Suivons l’exemple des SEL, des AMAP, des coopératives alimentaires, jardins partagés, potagers collectifs et permaculturels qui poussent comme des champignons un peu partout en ce moment. Pour ma part, j’ai déjà passé une commande chez nos camarades de « Au bon sens ». Toutes les initiatives de ré-enracinement local des moyens de subsistance doivent être soutenues.
Une écologie non idéologique est forcément souverainiste. L’alimentation de qualité et les préoccupations écologiques sérieuses, c’est-à-dire de proximité, sont des thèmes porteurs aujourd’hui en Occident. En réalité, nous avons le vent en poupe et nous sommes en train de gagner. Pour le comprendre, le voir et le savoir, il faut évidemment se couper définitivement des médias dominants, télé, radio, presse écrite, qui, sauf exception, construisent notre perception d’une manière intentionnellement déprimante et anxiogène (schismogénétique), puis se ré-informer à l’étranger, hors de la zone OTAN, ou dans les réseaux de résistance, ou mieux encore, directement dans l’expérience.
Maîtriser la violence
Si l’on fait la liste des opérations de guerre psychologique que nous avons subies ces dernières années, on se rend compte que le Pouvoir a essayé de nous plonger dans une fiction globale multidimensionnelle, une réalité virtuelle complète où : il y aurait une dette publique à rembourser, un « choc des civilisations » mais pas de « lutte des classes », des apprentis terroristes de 23 ans qui résistent aux gaz lacrymogènes, des avions en aluminium qui font tomber des tours en acier, des épiciers intellos qui montent aux caténaires sans se faire électrocuter, des épidémies de grippe en plein été, et où plein de femmes « meurent tous les jours sous les coups de leurs maris ».
Ce monde entièrement imaginaire où les lois de la physique et du bon sens n’ont plus cours, c’est celui que l’on essaye de nous inculquer pour nous intoxiquer, nous empoisonner, nous rendre malades et faire monter en nous des envies de violence. Ces pulsions d’insurrection émanant de nous sont provoquées par le Pouvoir lui-même, qui va ensuite chercher à les utiliser contre nous-mêmes, à retourner la violence du peuple contre le peuple, afin de nous plonger dans un chaos automatisé dont nous serons nous-mêmes les artisans, soumis au mécanisme comportemental de la vengeance surenchérie, le cercle vicieux de la vendetta, exacerbation de la fameuse loi du Talion.
D’où la nécessité absolue de maîtriser ces bouffées de violence, de sorte à ne pas devenir les marionnettes du Pouvoir, les nouveaux Lumpen-prolétaires, comme un certain Anders Breivik l’est devenu, ou comme certaines « racailles de cité » sur la pente de la délinquance et de l’anomie sociopathe. Les bouffées de violence provoquées par le Pouvoir doivent être retournées à l’envoyeur, contre l’oligarchie elle-même, mais de manière canalisée et rationnelle, afin de ne pas s’éparpiller et de ne jamais « péter les plombs ».
Dans cette perspective, la première chose à faire semble donc être d’apprendre à distinguer le normal du pathologique, en nous-mêmes comme en autrui. En d’autres termes, distinguer le rationnel de l’irrationnel, le cohérent du délirant, le réel de l’imaginaire. À cette fin, un discours de la méthode souverainiste, aux « idées claires et distinctes », est donc à construire, ce à quoi cet article se voudrait une modeste contribution.
1ere partie :
http://www.egaliteetreconciliation....
(1) « Les résultats électoraux produits par une société américaine ? » : http://www.rougemidi.org/spip.php?a...
(2) « La Russie et l’évolution du monde », par Vladimir V. Poutine : http://www.voltairenet.org/La-Russi...
(3) « Panarine et la Russie, ou la spiritualité contre le Système » : http://www.dedefensa.org/article-pa...
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