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Pour la Turquie : l’Iran, la Syrie, la Russie ne sont plus des menaces

Le Conseil de sécurité nationale turc a approuvé une nouvelle stratégie de sécurité pour le pays, ont annoncé jeudi les médias locaux.

Les détails de la nouvelle stratégie de sécurité nationale, ou "Livre rouge", n’ont pas été précisés, mais selon les médias, elle devrait tenir compte "des principaux changements intervenus depuis la fin de la guerre froide". Comme par exemple de la cyber-menace !

Selon des sources turques bien informées, citées par le site internet de la chaîne qatarie al-Jazira , « Le Livre rouge » ne considère plus la Syrie, l’Iran et la Russie comme présentant une menace ou un danger potentiel pour la Turquie.

Le "Livre rouge" a été examiné mercredi dernier lors d’une réunion du Conseil de sécurité turc, en présence du président turc Abdullah Gül , du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et des ministres concernés par la sécurité sans compter des organismes internes et externes, militaires et de renseignement.

Toujours selon ces sources, les termes « réactionnaires » ou « groupes islamiques » ont été rayés du document initial ; pour être remplacer par les « dangers attendus des organisations religieuses extrémistes », aussi parmi les menaces intérieurs modifiées, ont été ajoutés les « coups d’Etat » et les « guérillas secrètes ».

Pour ce qui est des menaces externes, la Syrie et la Russie ont été rayés de la liste des pays qui constituent une menace à l’échelle nationale et militaire sur la Turquie.

En ce qui concerne l’Iran, il n’est plus défini comme une menace pour le système, son nom figure sur la liste des dangers nucléaires aux côtés d’Israël. L’instabilité en Irak, en particulier la menace du nord de l’Irak figure désormais sur la liste des menaces extérieures !

Le PKK : ses membres et ses activités, ses fonds et le soutien de certains pays européens au PKK ont été inscrits sur la liste des menaces extérieures qu’il faut régler, en plus le texte invite les pays concernés à prévenir de telles activités qui menacent la sécurité de la Turquie.

Selon le correspondant de la chaîne satellitaire al-Jazira, la réunion de Mercredi est très significative car c’est la première réunion qui a lieu avec le nouveau commandement de l’armée turque, ajoutant que ces réformes font l’objet d’une entente entre le gouvernement, l’armée et les services de renseignements turcs.

Rappelons que c’est en février 2010, le premier ministre turc Tayyip Erdogan avait déclaré son intention de réviser le Livre rouge proposant d’en exclure plusieurs dispositions sur les menaces intérieures et extérieures.