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Pour la France, c’est officiel : critiquer Israël est une forme d’antisémitisme

La semaine dernière, lors d’une réunion de l’OSCE à Bucarest, le préfet « DILCRA » Gilles Clavreul qui représentait la France a « largement poussé » en faveur d’une résolution assimilant la critique de la politique d’Israël à l’antisémitisme. Une thèse désormais quasi-officielle.

Antisionisme = Antisémitisme. Il y a quelques décennies, cette formule pouvait paraître audacieuse. Un paradoxe émergent, une idée neuve, peut-être séduisante, dans laquelle se reconnaissaient quelques cercles d’intellectuels initiés.

Cette idée est devenue aujourd’hui un lieu commun, que répètent en boucle et sans nuances, jusqu’à lui faire perdre tout son sens, les supporters les plus assidus et les plus aveugles d’Israël, pour tenter de faire taire la moindre critique à l’encontre de la politique des gouvernements israéliens qui se sont succédés à la tête de l’État juif depuis quinze ans.

Le problème de cette formule lapidaire réside moins dans son énoncé que dans le flou de la définition du premier terme : l’« antisionisme ». Car si dénier aux juifs le droit à la souveraineté nationale peut être considéré éventuellement (mais pas forcément) comme une forme d’hostilité aux juifs en tant que tels, et donc comme de l’antisémitisme, qu’en est-il de la simple critique de la politique d’Israël ? Cette question ne devrait pas souffrir de difficulté. Et pourtant, sur la base d’un obscur procès d’intention, certains posent comme présomption irréfragable que la moindre critique de la politique d’Israël ne serait en réalité que le masque d’une haine anti-juive sournoise et inavouable, relevant à ce titre de la catégorie fourre-tout de l’« antisionisme », et donc… de l’antisémitisme.

En général, cette idée s’exprime de manière plus subtile. « Bien entendu, il est légitime de critiquer Israël ! » s’écrient-ils la main sur le cœur. À condition, précisent-t-ils, de ne pas verser dans une critique excessive qui viendrait… « délégitimer » Israël. Vertigineuse tautologie ! Car le critère qui pourrait aider à distinguer la critique légitime de la critique qui délégitime demeure introuvable.

Lire la suite de l’article sur blogs.mediapart.fr

 

 

Gilles Clavreul en Israël au micro de Paul Amar pour i24News (chaîne de Patrick Drahi) :

« La question palestinienne (...) est utilisée pour servir des causes qui parfois s’éloignent beaucoup des intérêts directs des palestiniens. »

Pour en savoir plus sur Gilles Clavreul, lire l’enquête approfondie de Faits & Documents :

 

Voir aussi, sur E&R :

 






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