Je ne parlais pas de la productivité des ouvriers français, mais de la productivité de l’entreprise. En licenciant le plus d’ouvriers possible, cette productivité augmente, même si les ouvriers en question sont les plus productifs du monde.
Il y a une absence de protectionnisme français, mais si on veut être logique, il faudrait que les autres pays protègent aussi leurs entreprises. Par exemple, on trouve regrettable que PSA ait fait une croix sur le marché iranien. Mais en tant que nationaliste, nous devrions considérer qu’il serait mieux pour l’Iran de fabriquer lui-même ses propres voitures, et d’utiliser le protectionnisme pour gêner PSA sur son sol. Dans cette optique, PSA pourrait dire au revoir à une grande partie de son chiffre d’affaires. Et donc licencier massivement. La nation ne peut rien contre la concurrence déloyale, car la partie la plus importante du chiffres d’affaires de PSA se fait à l’étranger. Le marché français passe donc en second plan lorsqu’on réfléchit à comment sauver l’entreprise. Ce n’est pas en usant de protectionnisme que l’on va doubler les ventes de voitures Peugeot sur notre sol (ce qui ne serait même pas suffisant pour compenser la perte des marchés étrangers). Surtout que ce protectionnisme implique de plus grosses dépenses pour le consommateur (puisqu’il est là pour gêner l’importation de produits moins chers).
Si PSA veut vendre dans divers pays du monde, il est normal qu’il soit en concurrence avec les producteurs chinois, avec les producteurs coréens, etc. Ce n’est pas de la concurrence déloyale. On ne va pas demander au Brésil (par exemple), de faire une faveur à PSA en taxant les voitures coréennes mais pas les voitures françaises, pour que PSA puisse vendre facilement ses voitures là-bas. Si on veut que les français achètent français, alors on veut aussi que les brésiliens achètent brésilien. On ne peut pas être nationaliste pour la France, et mondialiste pour le reste du monde. En étant véritablement nationaliste, PSA deviendrait obligatoirement une société bien plus petite, et devrait donc se débarrasser d’une bonne partie de ses employés. Et les français devraient dépenser bien plus pour leur achat de voitures.