Avec une conférence de presse à Ankara, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a terminé sa tournée de trois jours dans les pays voisins de la Syrie. Un voyage diplomatique marqué par une extension de la crise syrienne au Liban alors que sur le terrain syrien, les combats s’intensifient.
« Je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dir e : Monsieur Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre ». Par ces paroles peu habituelles pour la diplomatie française, Laurent Fabius a terminé ce vendredi 17 août sa dernière visite dans un camp de réfugiés syriens, à Oncupinar, en Turquie.
Tout au long de sa tournée de trois jours, le ministre français s’est fait interpellé par des Syriens ayant fuit leur pays : « Nous ne voulons pas d’aide humanitaire, nous demandons des armes pour venir à bout d’Assad ».
Mais sur ce point, Laurent Fabius reste ferme : « L’aspect militaire, c’est l’affaire des syriens ». Une zone d’exclusion aérienne ? « La France interviendrait uniquement dans le cadre légal du Conseil de sécurité ».
Mercredi en Jordanie, le ministre se veut encore rassurant : de nouvelles défections « spectaculaires » au sein de régime syrien se produiront prochainement, prédit le chef de la diplomatie française.
Mais à son arrivé à Beyrouth, la crise syrienne embrase le Liban. Une contagion préoccupante qu’il faut éviter à tout prix, explique Laurent Fabius. La France compte surtout agir sur le terrain politique.
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères a incité l’opposition syrienne à mettre en place le plus rapidement possible un gouvernement de transition. Celui-ci sera reconnu par les principaux pays du monde, a promis Laurent Fabius.