Plus de 47 personnes ont été tuées et 120 blessées depuis le déclenchement le 13 juillet de combats entre milices rivales pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli, selon un bilan du ministère de la Santé arrêté samedi soir.
Le bilan ne prend pas en compte les victimes des affrontements de dimanche, les plus violents depuis le début des hostilités, a précisé à l’AFP un porte-parole du ministère.
De violents combats ont fait rage dimanche autour de l’aéroport de Tripoli, dont des milices rivales se disputent le contrôle depuis une semaine, sur fond de lutte d’influence qui risque de plonger la Libye dans la guerre civile.
Ces affrontements s’inscrivent dans le cadre d’une lutte d’influence politique entre libéraux et islamistes, mais aussi régionale entre les villes rivales de Zenten et de Misrata.
Ces combats ont ravivé les craintes d’un conflit plus large alors que le pays attend toujours la proclamation des résultats des législatives du 25 juin.
Annoncés pour ce dimanche, ils doivent être finalement communiqués lundi, selon la Haute commission électorale.
Selon des observateurs, le courant libéral aurait remporté plus de sièges que les islamistes, qui tentent ainsi de gagner militairement en influence, après avoir perdu sur le terrain électoral.
Dépassées par les événements, les autorités libyennes ont indiqué la semaine dernière qu’elles envisageaient de faire appel à des forces internationales pour rétablir la sécurité dans le pays miné par l’anarchie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.