J’ai essayé un truc. J’ai tapé sur goût gueule : carte Cisjordanie avant 1948. Ça n’a rien donné. Alors j’ai tapé Transjordanie... Rien. Alors j’ai essayé : carte Palestine 1939. Toujours rien. Toutes les cartes disponibles montrent le Proche Orient après 1947.
Le plus incroyable c’est que j’ai fini par trouver toutes les cartes géographiques du Proche Orient du XIXè siècle jusqu’à aujourd’hui sur un site de militants sionistes. Etonnant, non ? En plus j’ai eu le droit de lire toutes les explications sur la construction d’Israël, de son ébauche en 1916, jusqu’à aujourd’hui. Je n’en demandais pas autant.
Et bien ce site sionniste m’a appris pleins de choses que je ne savais pas, ou que j’avais entendu parler, mais qui ne m’avaient pas interpelé. Comme par exemple la lettre ouverte de Balfour, dont je connaissais l’existence sans savoir vraiment ce qu’elle disait. Et pourtant elle fut en réalité le point de départ de toute l’affaire d’Israël. C’est même a cause de cette lettre ouverte, une simple promesse d’un 1er ministre britannique, que toute cette chienlit a commencée et perdure encore depuis 96 ans. Encore 4 ans et on fêtera son centenaire.
Un simple bout de papier, une déclaration d’intention sans fondement, uniquement écrite dans l’intention d’obtenir le soutien des sionistes américains au financement de la guerre en Europe. A la fin de la guerre 14-18, les sionistes américains ont demandé, comme convenu dans la lettre Balfour, la contrepartie de leurs investissements en Europe. Les britanniques ont tenu leur promesse. Et c’est toute l’histoire du Proche-Orient.
Le plus étrange dans cette histoire, c’est que personne aujourd’hui, ni les européens, ni les américains, ni les palestiniens et surtout pas les sionistes, révèlent que les frontières dessinées dans la lettre de Balfour, sont bien celles que les israéliens exigent encore aujourd’hui. C’est-à-dire un pays qui s’étend à l’ouest du Jourdain, jusque la frontière Egyptienne et à l’est du Jourdain jusqu’à l’Euphrate, en passant par la Jordanie jusqu’à la frontière syrienne. A l’époque l’Irak, la Jordanie, l’Egypte, la Palestine et l’Arabie Saoudite étaient sous mandat britannique, alors que la Syrie et le Liban étaient sous mandat français. Il était donc facile pour un britannique de refaçonner une zone dont il était mandataire, en contournant les pays sous mandat français. Les britanniques avaient juste oublié que cette zone était peuplée de musulmans à qui Balfour n’avaient rien promis.
Répondre à ce message