Un cambriolage, c’est jamais agréable. Certains ne s’en relèvent pas, c’est un traumatisme. Le vol, d’un portable, d’un vélo, d’une mallette, c’est pénible, mais on s’en remet. Parfois, un volé rattrape son voleur et lui explique que c’est pas bien, qu’il faut pas recommencer. On n’est pas en Afghanistan où parfois, le voleur se fait trancher la main. C’est barbare et en France, il y a des lois, des limites.
Le problème, chez nous, c’est que les voleurs s’en foutent : ils vont rarement en prison, et la loi, ils la violent, par définition. Face à ce combo voleurs violents–justice laxiste, les possédants, riches ou pauvres, se défendent comme ils peuvent : système de surveillance, alarme reliée au mobile, tournée des flics, voisins vigilants, chien méchant, mais à l’arrivée, ça empêche rarement le vol. Et quand un volé abat son cambrioleur, c’est lui qui va en taule, car la justice franc-maçonne n’est pas vraiment texane.
Sans transition, on passe au grand rassemblement des gens du voyage. On vous voit venir : vous faites l’amalgame entre les Gitans et les voleurs ! Pas du tout, attendez un peu, l’explication arrive. Cette semaine, 40 000 GDV ont débarqué dans le Loiret avec leurs 11 000 caravanes.
On ne confondra pas le Rom qui vient de l’est pour faire nos poubelles avec les évangélistes, chrétiens protestants, qui viennent de toute la France pour leur convention nationale. Les premiers vivent à la moyenâgeuse, ramassent ce qu’ils peuvent dans un rayon de 3 km, vident les poubelles et les dépôts de fringues, à l’occasion empruntent un vélo crevé ou une trottinette abandonnée. Ils sont parfois soutenus par des associations humanitaires qui voient les mômes vivre au milieu des rats, dans la boue, avec des maladies de peau et une consanguinité dangereuse. C’est ainsi qu’à Paris, en 1920, est apparue la peste des chiffonniers.
Le rapport entre tout ça ? Le grand public craint plus le voleur d’en bas que le voleur d’en haut, celui qui pique tranquille 200 balles par mois dans le budget des ménages, qui n’apparaît jamais au grand jour, qui est protégé par les forces de l’ordre, qui ne va jamais en taule, parce qu’il trône au sommet de la chaîne alimentaire.
La Banque (qui « garde » notre argent), les assurances (qui nous refilent leurs mutuelles racket), et leurs représentants serviles dans l’oligarchie politico-médiatique (vous voulez vraiment des noms ?), qui vivent grassement sur la dette par l’usure, sont un million de fois plus voleurs que les misérables Roms. Et personne ne peut leur tirer dessus, comme le pauvre couillon qui défend son maigre bien, et qui finit sur le banc des accusés.
Finalement, les Talibans...
Grâce à la publicité qui leur est faite dans les médias mainstream, qu’ils contrôlent, les voleurs d’en haut bénéficient d’une image positive. C’est le principe du combo Hollywood–Pentagone, qui permet de piller et ravager des pays entiers en faisant trouver ça cool par la moitié de la planète. L’autre moitié sait ce qu’il en est... Et le grand public mord dans le morceau de barbaque qui lui est présenté avec un chiffon rouge, pendant qu’on lui fait les poches.
Baisser les salaires en argent constant sur 40 ans, détruire l’épargne populaire par l’inflation, augmenter les impôts cachés (TVA, essence, clopes) tout en faisant croire qu’on diminue les impôts directs (Sarko–Macron) et qu’on veut le bien des gens, c’est de l’arnaque à une échelle invraisemblable, comparativement au Rom qui dérobe la trottinette du bobo.
On attend maintenant les reportages sur les cambriolages d’en haut, n’est-ce pas, les filles ?