Selon les plans annoncés par le président Hollande en mars dernier, il était prévu de maintenir un contingent de 2 000 militaires français au Mali en juillet prochain, mois à la fin duquel se tiendra le premier tour de l’élection présidentielle malienne.
Normalement, les premiers casques bleus de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) auront commencé à se déployer.
Le 9 juin dernier, à l’occasion d’une visite aux “bisons” du 126e Régiment d’Infanterie de Brive, de retour de Kidal, le chef de l’État a estimé que l’opération Serval ne sera “vraiment terminée qu’une fois les élections accomplies” et “quand le Mali pourra faire sa transition politique.”
Alors qu’un accord est laborieusement négocié entre les rebelles touaregs, qui refusent, jusqu’à présent, la présence de l’armée malienne à Kidal, et les autorités de Bamako, Paris a décidé de ralentir la cadence de son retrait militaire.
“Il s’agit d’un ordre de grandeur, il n’y a aucun objectif chiffré précis” a confié un porte-parole de l’armée française au Figaro. “On ne va pas trop baisser dans les semaines à venir, cela va dépendre des besoins. Si on utilise des avions, par exemple, il faut qu’on mobilise tous les hommes nécessaires pour les faire fonctionner”, a-t-il expliqué. Et d’ajouter, au sujet des échéances électorales à venir : “Ce sont les Nations unies qui sont en charge de la sécurisation de l’élection, mais on sait qu’ils vont se tourner vers nous.”
Au plus fort de l’opération Serval, 4 800 militaires avaient été déployés au Mali. Ils sont désormais 3 500, ce qui correspond, peu ou prou, aux effectifs engagés en Afghanistan l’an passé, à pareille époque. Si le rythme du retrait français va être ralenti, il est toujours question de laisser un contingent de 1 000 hommes à la fin de cette année, afin d’armer une force de réaction rapide appelée à appuyer les casques bleus de la MINUSMA en cas de nécessité.