Un nouveau mouvement de résistance a vu le jour en Palestine occupée. Le mouvement « Sabirine » (les gens patients) ou encore « Hosn »se présente comme étant un mouvement de résistance palestinien qui œuvre à la libération complète de la Palestine, et ne croit point au processus de paix via les négociations, ni aux trêves de longue durée avec Israël.
Ce mouvement a pris la décision de révéler son identité au public après la mort d’un de ses cadres (Nizar Issa) dans une explosion survenue lors de la fabrication d’explosifs. Ledit mouvement a donc été obligé de se faire connaitre pour revendiquer l’incident.
L’annonce de la formation de « sabirine » survient dans un moment très délicat : Le Hamas et le Fatah sont parvenus à s’entendre, le Jihad islamique a des réserves sur certains points liés aux armes de la résistance. Sur le plan arabe, des conflits sectaires, confessionnels, et ethniques sous le slogan du « printemps arabe ».
Dans une interview au journal libanais al-Akhbar, le porte-parole du nouveau mouvement palestinien dit : « Nous croyons à l’unité islamique, nous rejetons le discours confessionnel. Celui qui adopte cette politique sert nos ennemis sionistes et derrière eux les forces de l’hégémonie mondiale qui œuvre pour diviser cette nation ».
« On nous accuse d’être des chiites à cause de la ressemblance des drapeaux. Sachez que les slogans des factions de résistance se ressemblent beaucoup, dont le fusil tenu par une main, la carte de la Palestine, un indice sur l’emplacement d’al-Qods, et un indice à la Terre parce que nous sommes des partisans de la paix et de l’Humanité », explique-t-il.
Concernant la relation du mouvement avec le Hezbollah, le porte-parole officiel a dit : « Il n’existe aucun lien entre nous et le Hezbollah. Lui est un parti libanais alors que nous sommes un mouvement palestinien. Nous convergeons avec nos frères dans ce parti du fait que nous suivons le même chemin, celui de la résistance. De plus, nous appartenons au même axe et nous confrontons le même ennemi. Nous sommes unis à libérer la Palestine. Toutefois, nous ne sommes pas opposés à collaborer avec eux pour profiter de l’expérience du Hezbollah et d’autres organisations de résistance ».
Des sources sécuritaires ont indiqué au journal al-Akhbar qu’une réunion a été tenue entre Sabirine et les dirigeants concernés du Hamas pour fixer les limites de ce nouveau mouvement qui va opérer à partir de la Bande de Gaza, tout en respectant le cadre général des ententes entre les factions sur le terrain.