Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Palestine – Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude)

Ceux qui se souviennent de l’encyclique de 1937, qui annonçait une guerre d’extermination, pourraient s’étonner du silence du Vatican à propos de Gaza aujourd’hui.

 

L’encyclique du 14 mars 1937 Mit brennender Sorge

Le 14 mars 1937, le Vatican fait lire en chaire dans toutes les églises d’Allemagne, en langue allemande et non en latin comme c’est la règle, une encyclique du pape Pie XI, en réalité rédigée par le cardinal Pacelli, le futur pape Pie XII (à gauche sur la photo ; à droite : Léon XIV).

C’est une véritable action clandestine et subversive qui vise à soulever, ou au moins, à pousser à la résistance passive, les catholiques allemands contre le Reich, à miner l’unité du pays, à saper l’autorité et la légitimité des nationaux-socialistes, à retourner le monde entier contre Hitler.

Dans sa réaction, note du 12 avril 1937, le Reich fait remarquer que :

« Le fait que l’impression et la diffusion de l’encyclique aient été menées dans le plus grand secret démontre que les instances ecclésiastiques responsables de sa rédaction et de sa diffusion étaient fort bien conscientes de l’illégalité du procédé et de la violation de leurs devoirs civiques. »

C’est très étonnant parce que dans le même temps :

• L’Allemagne et le Vatican avaient signé un concordat qui assurait l’assise matérielle de l’Église en Allemagne. La note poursuit : « Qu’on se rappelle, enfin, les nombreuses constructions d’églises nouvelles, la fondation de nombreuses nouvelles paroisses depuis 1933, les grands efforts financiers consentis en faveur de l’Église catholique au-delà des lourdes obligations du concordat et l’aide importante assurée par l’État pour la perception d’un impôt ecclésiastique grâce auquel l’Église se voit garantir une part importante de son assise matérielle. »

• Toujours selon la note : « Il suffit de porter l’attention sur le fait, reconnu par l’Église elle-même, que c’est grâce au national-socialisme que l’Église catholique d’Allemagne a été sauvée du chaos bolchevique. »

• Le Reich a fait tout son possible pour rompre avec la corruption des mœurs de la république de Weimar : on dit que les nazis ont brûlé des livres, c’est vrai, mais on ne dit jamais lesquels ; or, ce n’étaient pas les livres de Spinoza ni les partitions de Mendelssohn, de Mahler, ou de Schoenberg, mais des opuscules pornographiques particulièrement abjects et dégradants.

• Le Reich se battait aux côtés de Franco et des catholiques d’Espagne, contre les communistes.

• L’Église aurait eu bien plus de motifs de se plaindre d’un pays comme la France, avec son « droit d’inventaire » et son expulsion des congrégations ; or, le Vatican s’est rallié à cette république. La note fait remarquer à juste titre : « Pour ce qui est de son attitude à l’égard de l’Église et des efforts consentis pour elle, l’État national-socialiste n’a absolument pas à craindre qu’on le compare à d’autres États, même purement catholiques. »

De 1962 à 1965, Vatican II

Pour comprendre le silence sur Gaza, il nous faut passer par un nouvel épisode, dans le prolongement direct de Mit brennender Sorge : Vatican II.

Vatican II, c’est essentiellement la reconnaissance par l’Église, à l’instigation du B’nai B’rith (présidé par Label Katz), du World Jewish Congress (présidé par Nahum Goldman) et en France, de Jules Isaac (inspecteur général de l’Instruction publique en 1936), de sa responsabilité dans l’antisémitisme millénaire qui a conduit à Auschwitz. Ni plus, ni moins.

À cette occasion, l’Église va rejeter l’enseignement des Évangiles, puis des pères de l’Église, au sujet de la Passion du Christ, jusque-là présentée comme un déicide dont le peuple Juif porte collectivement la responsabilité principale.

Le 19 novembre 1964, les évêques et les cardinaux de l’Église catholique, réunis en concile à Rome, passent à une écrasante majorité le schéma traitant de l’attitude de l’Église par rapport au judaïsme. (Voir aussi Nostra Aetate le 28 octobre 1965).

Le 20 novembre 1964, il y a une déclaration du concile des pères dont voici un passage :

« […] Puisque tel est l’héritage accepté des Juifs par les chrétiens, le saint Concile se résout expressément à poursuivre et à recommander la compréhension et l’estime mutuelle par le biais d’études théologiques et de discussions fraternelles, et, au-delà, dans la mesure où elle désapprouve sévèrement tout mal infligé à qui que ce soit, de même, elle déplore et condamne la haine et la maltraitance (vexation) des Juifs […] »

Voici par exemple deux des vingt-et-une propositions d’Isaac qui ont pu inspirer les Cardinaux :

Proposition I – La religion chrétienne est fille de la religion juive. Le Nouveau Testament s’est édifié sur la base de l’Ancien Testament juif. À ce seul titre, le judaïsme doit inspirer le respect.

Proposition XIX – Pour établir la responsabilité du peuple juif dans le procès romain – l’arrêt de mort romain – le supplice romain, il faut attribuer à certains textes évangéliques une valeur historique qui est ici particulièrement contestable ; il faut passer sur leurs divergences, leurs invraisemblances, il faut en donner une interprétation qui, pour être traditionnelle, n’en est pas moins tendancieuse et arbitraire.

Autrement dit, le christianisme est un héritage juif, le témoignage des Évangiles sur la Passion n’a aucune valeur historique.

Sont ainsi rejetés pour leur « enseignement du mépris » Marc, Luc, Jean et Matthieu, mention spéciale pour Matthieu, le pire dans cette surenchère contre le peuple juif.

On rejette aussi l’enseignement des pères de l’Église, saint Paul, saint Grégoire de Nysse, saint Hilaire de Poitiers, saint Jérôme de Stridon, saint Éphrem le Syriaque, le pape saint Grégoire le Grand, saint Ambroise de Milan, saint Cyril de Jérusalem, saint Agobard primat des Gaules, et les deux pires saint Jean Chrysostom et saint Augustin d’Hippone.

Le Silence du Vatican sur le Génocide de Gaza expliqué

Il y a eu une Mit brennender Sorge en 1937 parce que le national-socialisme s’en prenait aux Juifs, et que les Juifs sont le peuple élu.

C’est la seule explication, quand on relit l’encyclique. On est frappé de voir que tous les arguments développés pourraient s’appliquer à n’importe quel État non théocratique (qui ne reconnaît pas la primauté de Dieu, et donc, de la hiérarchie ecclésiastique), en particulier, à la démocratie libérale et au communisme : or seule l’Allemagne nazie se fait taper sur les doigts. C’est logique, les autres, même s’ils s’en prennent à l’Église bien plus que ne le ferait le national-socialisme, ne s’en prennent pas aux Juifs, au contraire, le communisme est du pur judéo-bolchevisme, aussi bien dans la théorie que dans la pratique ; quant à la démocratie, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est partout et toujours judéo-compatible – le Vatican s’est d’ailleurs rallié à la République et, de nos jours, LFi n’est plus considéré dans l’arc républicain en raison de son antisémitisme, autrement dit, l’arc républicain, c’est le CRIF et la LICRA.

Le primat du peuple élu dans le catholicisme sera consacré par Vatican II – et tant pis pour le primat du Christ que les Juifs ne reconnaissent pas –, mais ce primat du peuple élu était déjà en germe dans l’encyclique de 1937.

Pour Gaza, il est clair que l’assassinat de journalistes, le bombardement de civils, notamment à des points de ravitaillement, le blocage de l’aide alimentaire, la destruction des récoltes et des champs, bref, l’organisation de la famine, ne sont justifiables par aucun des préceptes chrétiens, néanmoins, là encore, le peuple élu est en jeu, ces actions sont le fait des Juifs, et on ne peut pas condamner les Juifs. Donc, là encore, c’est logique, il n’y aura pas de condamnation d’Israël par le Vatican.

Et ne nous y trompons pas, au-delà de ces considérations vaseusement théologiques, il y a une réalité politique : pendant deux mille ans, l’Église a dominé la Synagogue ; aujourd’hui, c’est la Synagogue qui domine partout. Qu’on ne vienne pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes, ni ce qui n’est qu’un simple et banal changement de rapport de forces, pour des vertus théologales.

Comme le RN aujourd’hui, le Vatican a voulu se démarquer du national-socialisme, se dédiaboliser, c’est-à-dire, concrètement, ne plus être antisémite (contrairement à ce qu’elle a toujours été).

Donc, il n’y aura pas, il ne peut pas y avoir, de Mit brenennder Sorge pour la Palestine.

On nous permettra pourtant une question : en admettant que le témoignage des Évangiles sur la Passion n’ait pas de valeur historique, pourquoi ce témoignage ?

Francis Goumain

 

Sources :

• Pierre Maximin (Pierre Moreau) – Une encyclique singulière sous le IIIe Reich

• Vicomte Léon de Poncins – Les Juifs et le Concile Vatican II, chez Kontre Kulture

• Jules Isaac – Jésus et Israël, livre achevé en 1946, paru en 1948 chez Albin Michel, puis en anglais en 1959 avec le sous-titre : A Call for a Necessary Correction of Christian Teaching on the Jews

• Jules Isaac – Les 21 Propositions de Jésus et Israël

Nostra aetate

Mit brennender Sorge en français

Mit brennender Sorge, copie de la version originale

 

Voir aussi, sur E&R

 






Alerter

44 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #3554934

    Je viens de tomber sur une courte vidéo de Richard Boutry qui décrit une messe à laquelle il a assisté et manifestement commandée par le pouvoir profond à laquelle le curé s’est prêté avec zèle et soumission à l’occasion de son sermon vantant les mérites d’Israel, de Macron et Zelinski... a voir absolument sur la minute de Ricardo.

    Non Jesus n’est plus représenté dans les églises sous autorité du Vatican... Il est partout ailleurs mais certainement pas sous les dorures d’une Eglise corrompue et dans les sectes évangélistes pentecôtistes qui sont complices du génocide perpétré par Israel sur un peuple entier, les palestiniens.

     

    Répondre à ce message

  • #3554962

    L’encyclique "Mit brennende Sorge", ainsi que (et surtout) Vatican II, expliquent très bien pourquoi les églises se sont vidées de leurs fidèles : une religion de soumission vidée de son sens originel et se reniant elle-même, n’est plus qu’une coquille vide.

    Avec le silence coupable sur le génocide de Gaza, il est clair que l’Eglise vient d’accélèrer sa chute. Ce ne sera sans doute pas la mort de la Foi qui survivra parmis quelques individus, mais en tout cas assurément un naufrage encore plus catastrophique que le précédent.
    Car qui pourrait encore cautionner une Eglise qui trahi en permanence l’essence de sa foi et tourne le dos à ses propres valeurs, au profit de ses pires ennemis ? Elle devient par là-même objet de mépris, et son clergé montre au reste de l’humanité son hypocrisie, et le fait que lui même ne croit pas aux valeurs qu’il professe.

     

    Répondre à ce message

    • #3555082

      Oui, mais Pie XII se vante d’avoir vu venir l’effondrement du Reich :
      "Le monde entier contemple aujourd’hui, stupéfait, l’écroulement qui en est la conséquence. Cet écroulement, Nous l’avions vu venir de loin,"
      Ce qui est curieux, c’est qu’il n’a pas vu venir l’effondrement de l’Eglise, qui, comme par hasard, a suivi de près l’effondrement du Reich.

       
    • " L’encyclique "Mit brennende Sorgen" et le concile Vatican II n’ont absolument rien à voir, l’une condamne l’ontologie politique du régime nationaliste allemand, l’autre procède à la réforme calviniste de l’Église catholique romaine. Quand aux chrétiens qui soutiennent l’extermination par les sionnistes des Palestiniens, ce sont des Évangélistes, c’est une des innombrables sectes issues du calvinisme.

      La réforme de Vatican II a été, comme l’exigeaient Luther et Calvin, le rejet de toutes les traditions païennes gréco-latine et gallo-romaines dont le catholicisme n’était que la christianisation, c’est-à-dire la conservation christianisée, en particulier le rejet de la notion de sacré/profane pour adopter celle de pureté/impureté. Il s’agit d’une volonté de retourner vers une pureté originelle (puritanisme), vers un prétendu christianisme primitif (fondamentalisme) qui n’est rien d’autre que le judaïsme rabbinique, de régresser avant le Christ dans le pharisaïsme. D’où le volet de l’oeucuménisme : les sectes protestantes ne sont plus des hérétiques, les Juifs ne sont plus des renégats, tout se vaut, chacun se fait sa propre religion.
      Cette modernisation (les Temps Modernes commencent avec la Réforme) par Vatican II met fin à plusieurs milliers d’années de tradition des arts sacrés remontant dans la nuit des temps, avant la Grèce antique, dévalorisant et rejetant les rituels, les architectures somptueuses, les ornements, les sculptures, les peintures, les illustrations, les musiques grandioses et spirituelles, les cérémonies, les costumes, l’éloquence, le merveilleux des vies de saints, le cérémonial, les processions magnifiques. Les Juifs sont depuis toujours iconoclastes (ils interdisent toutes les représentations figuratives, ils sont à l’origine de la peinture abstraite, de l’art conceptuel), et le calvinisme se manifeste depuis toujours par son absence d’arts sacré, et même son vandalisme acharné pour détruire et incendier les églises, briser les statues, déterres et profaner les sépultures, les Révolutionnaire de 1789 n’avaient fait que prendre leur tradition, ils s’habillent en noire de façon sévère, toute leurs décorations, leurs discours, leurs costumes et leurs manières sont sans ornements, dépouillés au maximum, dénudée, c’est le style puritain ou moderne.

       
    • #3555136

      Le Pape, ainsi que plusieurs branches de l’église ont condamné le genocide...

      Quand on sait pas, on la ferme, svp.

       
    • #3555201
      Le 21 août à 22:36 par Avant de se voir a la (((Cantine)))
      Palestine – Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude)

      Le Pape, ainsi que plusieurs branches de l’église ont condamné le genocide...



      Evidement qu’ils condamnent... Même que l’ONU, LFI et la CNCDH ont dit que c’était pas gentil :

      - Bon hein, ..., je crois que, franchement, maintenant ça suffit :-/

      (Et pendant ce temps, Netanyahou se balade en avion en Europe et évidement, aux USA...) Tiens, si j’avais su ? J’aurais fais condamnateur professionnel, beaucoup plus judicieux pour des fins de mois moins coupables...

       
    • #3555256

      @ l’empaffé...
      Donc, ils condamnent.
      Merci bien, l’ami...par ailleurs, j’ignorais que l’Europe et les États-Unis sont sous la coupe de l’église...

       
    • #3555507

      Mr X, dérrompez-vous, l’effondrement de l’Eglise a été prédit par l’Eglise... Qu’on songe seulement à la prophétie de Léon XIII, ou à celle de la Salette : "Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist, l’Eglise sera éclipsée et le monde sera dans la consternation"... L’Eglise vit sa passion, à l’instar du Christ dont elle est le corp mystique. A l’instar du Christ elle a été trahie, reniée, crucifiée et mise au tombeau.

      La mort du Christ avait également été prédite, et pourtant, combien sont ceux qui sont restés fidèles ? La foule, qui l’acclamaient quelques jours auparavant (aux Rameaux) en pensant à sa royauté terrestre, le maudissaient avec rage et se moquaient de lui. Les pharisiens s’en donnaient à cœur joie : "si tu es le Christ, descend de la Croix, et nous croirons en toi !"... Même ses proches l’abandonnaient et le reniaient...
      Il n’y a guère que le Bon Larron qui s’est converti à ce moment là, et st Jean qui est plus ou moins resté fidèle car resté près de la Vierge Marie, avec quelques bonnes femmes...

      Pourtant, dans les deux cas, la Résurrection a aussi été prédite. La résurrection de l’Eglise se produira comme celle de la France, au moment où tout semblera désespéré, au cœur de la 3ème guerre mondiale, quand les gens seront forcés de se tourner vers Dieu. Un grand roi et un saint Pape établiront le Royaume de France, l’Eglise et la chrétienté, en remettant tout à l’endroit. Un grand concile abolira le modernisme et toutes les erreurs. Le monde entier se convertira et vivra dans la paix, jusqu’au règne de l’Antéchrist qui précédera de peu (3ans et demi) le retour definitif du Christ.

       
  • On disait autrefois il y’a bien longtemps que Pie XII était de confession.

     

    Répondre à ce message

  • #3555161
    Le 21 août à 20:05 par Esclave mental
    Palestine – Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude)

    Laurent Guyenot ne rate jamais une occasion d’attaquer les chrétiens, même sous pseudo.

    Sinon, l’encyclique "mit brennender sorge" est une condamnation du nazisme. Aucun rapport avec Gaza. Mais le but de Guyenot est avant tout de faire monter le sentiment anti-chrétien, on a bien compris !

     

    Répondre à ce message

    • #3555217
      Le 22 août à 00:00 par Saturnin Pompier
      Palestine – Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude)

      Si Guyénot "ne rate pas une occasion d´attaquer les chrétiens", après tout c´est son droit. Il l´exerce avec honnêteté et de façon excellente du point de vue intellectuel, sans sectarisme, exagération ou mauvaise foi.

      Je pense que Laurent Guyénot est trop modéré envers les chrétiens, ou plutôt le christianisme. Il pourrait peut-être même en dire plus si ce n´était le climat délétère qui pourri l´ambiance.

      Je ne crois pas que Guyénot soit l´auteur de ce texte (qui est signé), il pourrait très bien dire tout ça sans recourrir à ce genre de subterfuge. Votre remarque est ridicule. Elle traduit l´hostilité que vous ressentez envers Guyénot. Et cette hostilité est provoquée par la justesse de ses propos sur le sujet, qui dérangent les croyants dans leurs convictions.

       
    • Le problème de Guyénot, c’est qu’il confond le catholicisme (et l’orthodoxie) avec le protestantisme (ses nombreuses sectes) qui sont des religions enore plus opposées que le catholicisme et l’islam. Ce n’est pas le christianisme d’Orient et d’Occident qui a interrompu la tradition paîenne antique, mais la Réforme, les Temps Modernes. La culture, les langues et les auteurs antiques greco-latins ont été enseignés dans tous les collèges catholiques jusqu’au XXe siècle, le calendrier catholique a ses noms de jours et de mois qui sont toujours des noms de divinités païennes, et aucun n’est juif.
      Le catholicisme est la continuation des traditions religieuses païennes gréco-latines qui ont été christianisées (le Dieu est Zeus ou Jupiter, dieu paternel et universel de l’Olympe, tout l’art sacré figuratif), tandis que la Réforme est le rejet de toutes les traditions païenne pour adopter traditions de l’Ancien Testament (adoption de Yahvé, le dieu jaloux, sectaire, violent, abandon de l’art sacré et retour à l’iconoclasme, phobie de l’impureté),
      On n’a aucune idée de ce que pouvaient être des traditions cultuelles gréco-latines antiques en-dehors de celles que les églises orientale grecque et catholique romaine ont conservées vivantes. Les tentatives de restauration du paganisme néo-druidique ou néo-germanique sont en réalité des oeuvres complètement imaginées, complètement anachroniques car elles correspondent aux mentalités romantiques ou new-âge contemporaines.

       
    • #3555923

      Saturnin,
      C’est la deuxième fois que j’écoute ou lis Laurent Guyénot.
      La première fois, c’était une entrevue ou il a sorti une erreur manifeste à propos de l’exorcisme. Je pourrais retrouver l’entrevue et les sources pour appuyer ma critique.
      Dans son article, il dit beaucoup de choses approximatives en faisant des rapprochements qui ne tiennent pas. Son interprétation de deux phrase de Mitt Brennender Sorge, signée de Pie XI mais inspirée par le futur Pie XII qui connaissait parfaitement l’Allemagne, est complètement hors du sujet qui ne parle pas des juifs. Une semaine plus tard, il produira Divini Redemptoris contre le communisme athée. Les attaques par la pièce de théâtre "le vicaire" écrite par un ancien hitlerjugend devenu militant communiste seront une réponse soviétique à cette encyclique comparant les deux idéologies meurtrières. Les membres de la communauté juive se déchaineront dans les années 60 contre Pie XII à qui ils n’ont jamais pardonné la conversion du rabbin de Rome durant l’occupation, Eugénio Zolli, alors qu’après la guerre Golda Meir et Albert Einstein étaient venus remercier Pie XII d’avoir été la seule institution à s’être levés pour les défendre.
      Le pape a un rôle politique qui n’est pas d’affronter un régime, mais de défendre les intérêts des fidèles et de l’Eglise qui peuvent être concernés sans que cela soit forcément connu. Son rôle spirituel a été défendu et assumé, et aucune institution dans le monde n’a faite de démarche équivalente à cette époque. Et jamais jusqu’à très récemment le Vatican n’a reconnu le sionisme, depuis ses origines jusqu’à la création d’Israël.
      Critiquer est une chose, mais ne parlez pas d’honnêteté intellectuelle. Soit il est ignorant, soit il est de mauvaise foi, mais proférer autant d’erreurs ne peut se réclamer de l’honnêteté intellectuelle. Evitons d’aborder des sujets que nous ne maitrisons pas ou attendons nous à des critiques méritées. Et évitez les attaques ad hominem, restons en aux faits.

       
  • #3555212

    Il faut soutenir une branche du catholicisme qui ne rejette pas l’église mais qui est plus authentique, que ça soit avec les tradis, les sédé vacantes ou autres. Il est temps pour une nouvelle croisade qui respecte le monde musulman et qui reprend les terres chrétiennes. Agir en transcendence et cohérence.

     

    Répondre à ce message

  • #3555266

    L’argent est le nerf de la guerre. Qui possède l’argent soumet l’autre.
    Qui possède les banques ?
    Quel est le prix de la conscience ... ?
    La soumission par le pognon et les moutons suivent en grand nombre sans se poser de questions.

     

    Répondre à ce message

    • #3555572

      excellent
      note : on peu posséder la banque mais pas l’unité de monnaie comme un certain homme d’affaire Saoudien Gaith Pharaon , propriétaire de ‘Indépendance bank” en Californie dans les années 1980-1990 .
      Mis hors course par la Security exchange machin.

       
  • #3555274

    Preuve de la perfidie et de la duplicité de l’église catholique... les mêmes qui ont laissé condamner et brûler Jeanne d’Arc.

     

    Répondre à ce message

    • La papauté a tout de suite révisé et annulé le procès de Jehanne d’Arc qui était politique avec un tribunal ecclésiastique créé illégalement par l’évêque Cauchon qui avait été recteur de l’Université de Paris, leader à Paris de la révolution cabochienne et de ses "escorcheurs", incroyablement fanatique et violent, excommunié plusieurs fois et partisan influent de la monarchie anglaise.
      La révision du procès dont on a conservé toutes les enquêtes fait qu’elle est la personnalité du Moyen-Âge dont la vie est la mieux connue dans les détails depuis sa naissance, grâce aux témoignages des membres de sa famille, des habitants de Domrémy et de tous ses compagnons de guerre et d’infortune. C’est comme ça qu’on connaît l’existence de sa bague en argent avec Jh Ma gravé, offerte par sa mère quand elle avait 13 ans et confisquée lors de sa capture, transmise de générations en générations en Angleterre,... et récupérée il y a peu par le fils de Philippe de Villiers lors d’une vente à Londres.

       
    • #3555408

      Merci PL de rectifier les choses.

       
    • #3555415

      1. Cauchon n’était pas excommunié lorsqu’il a "jugé " Jeanne d’arc.
      2. L’église n’a béatifié Jeanne d’arc qu’en ... 1909 !

       
    • #3555419

      A PL ,

      Vous avez remarqué que l’horrible Cauchon ,évêque ambitieux
      au service des Anglais ,n’est jamais critiqué par les anti-catholiques .
      Par contre Jeanne d’Arc qui a subi le martyre ,est l’objet des plus
      sournoises diffamations .
      Vous évoquez la révolte cabochienne qui est rarement citée .
      Merci PL .

       
    • Mauvaise analyse. L’article nous explique que l’Eglise condamnait le NS (alors que des églises étaient construites à cette periode) et se taie par rapport à gaza.
      Manifestement l’Eglise va dans le sens d’une certaine communauté. C’est comme si l’Eglise (comme la politique, les medias) avait été infiltrée.
      Comme quand Trump ne dit rien sur gaza, partage des images de gaza sur mer en 2030, avec des Starbucks et des hôtels marriott, il n’est pas insensible à ce qui s’y passe, mais seulement il est tenu par les cacahouètes. Il ne peut pas faire ce qu’il veut.
      Vatican 2 c’est l’officialisation de l’infiltration de l’Eglise.

       
  • #3555530

    D’où la haine incommensurable envers Mel Gibson et son film "La Passion du Christ’ qui montre comment les choses se sont passées (même le pape Jean-Paul II l’a dit en ces termes à la fin de la projection du film).

    Je me souviens que c’est un musulman qui acheta les droits pour pouvoir le diffuser en France...car les patrons juifs du MK2 refusaient. Au prétexte que le film est antisémite...

     

    Répondre à ce message

  • #3556057

    Au secours Spinoza !

     

    Répondre à ce message

  • #3556567

    Voici à quoi ressemble un "appel du Pape" au sujet de Gaza, ça commence par "libérer les otages", pas la moindre once de condamnation, je pose la question : Que ferait Jésus à un point de contrôle de Tsahal en Terre Sainte ?

    « Un cessez-le-feu permanent »
    « Je supplie que tous les otages soient libérés, qu’un cessez-le-feu permanent soit conclu, que l’entrée en toute sécurité de l’aide humanitaire soit facilitée et que le droit humanitaire soit pleinement respecté, en particulier l’obligation de protéger les civils et l’interdiction des punitions collectives, de l’usage aveugle de la force et du déplacement forcé de la population », plaide le pape.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents