Le 10 décembre 2009, alors qu’il venait récupérer son « prix Nobel de la paix » à Oslo, Barack Obama avait annoncé un retrait des troupes américaines en Afghanistan pour le début juillet 2011. Prenant la parole dans le sillage du sommet du G20, le week-end dernier, le président des États-Unis a renoncé à sa promesse, dénonçant même ce qu’il appelle « l’obsession de ceux qui veulent arrêter la guerre en Afghanistan ».
Non seulement il n’est plus question de retraits des troupes, mais il semblerait que cette guerre doivent durer éternellement, cela malgré les difficultés croissantes des armées d’occupation sur place.
Dimanche, le directeur de la CIA, Leon Panetta, prétendait sur la chaine ABC que les États-Unis sont incapables de récolter « des informations solides depuis des années sur l’endroit où se trouve Oussama ben Laden », et que « la victoire sera plus difficile et plus lente que ce que tout le monde avait anticipé ». C’est sans doute la raison pour laquelle le patron de la CIA vient de signer un contrat de 120 millions de dollars avec la société militaire privée (SMP) Blackwater ( rebaptisée « Xe » ), qui va donc engager ses mercenaires en Afghanistan.
Si Blackwater a pris le soin de changer de nom, c’est parce qu’il était de triste renommée après avoir été impliqué dans plusieurs scandales en Irak, en particulier la mort d’au moins 14 civils à Bagdad en septembre 2007. Le ministre irakien de l’Intérieur avait ordonné en février 2010 l’expulsion de 250 anciens employés de Blackwater. Pas plus tard qu’en mai dernier, Washington a également retiré à la compagnie le service de protection de ses diplomates à Bagdad.
Le « prix Nobel de la paix » du président Obama a décidément un goût amer.
La résistance afghane dénonce une « mafia internationale »
Dans un communiqué publié le 26 juin dernier*, le porte parole de l’Emirat Islamique d’Afghanistan, Qari Youssouf Ahmadi, a indiqué, à propos du limogeage du général McCrystal, commandant des forces américaines en Afghanistan, qu’il était « la conséquence logique et naturelle de l’échec de l’occupant étranger en Afghanistan. Toute personne nommée à ce poste devra s’attendre aux mêmes conséquences car le peuple afghan ne laissera jamais triompher les forces étrangères. »
Selon le porte parole de la résistance – et comme nous l’indiquions déjà dans notre article du 23 juin dernier, « les raisons du renvoi de MacCrystal ne sont pas dues à ses propos dans la presse, mais à une victoire de nos moudjahidines, qui ont permis de repousser l’ennemi et, au final, de déjouer la nouvelle stratégie d’Obama. Le président américain voudrait s’exonérer des ses choix, en faisant porter le poids de l’échec de cette stratégie sur l’armée et plus particulièrement sur le général McCrystal, cela afin de sauver la face et celle de la mafia internationale qui le soutien.
Obama et McCrystal ont réalisé des opérations d’une force et d’une brutalité sans précédent, n’hésitant pas a perpétrer des attentats sanglants au sein des populations civiles pour les attribuer ensuite aux moujahidines, dans le but de dicréditer les forces de résistance qui se battent contre l’occupant étanger.
Peu importe les stratégies misent en place par les américains, nous le répétons à nouveau : l’Afghanistan sera leur tombeau. Au général Petraeus, qui va remplacer McCrystal, et à ses armées, nous promettons, avec l’aide de Dieu, une défaite sanglante » à conclu Qari Youssouf Ahmadi dans son communiqué.
Spencer Delane, pour Mecanopolis
*Le communiqué de la résistance afghane nous a été transmis par Ansar al-Jihad Network (as-ansar.com)