Un nouveau dépistage de la trisomie 21 basé sur le repérage de l’ADN fœtal dans le sang maternel fait polémique : certains experts applaudissent un progrès scientifique capable de limiter le nombre d’amniocentèses – une pratique dangereuse pour le fœtus –, d’autres crient à la dérive eugénique.
Une question sensible qui pourrait s’inviter lors de la 10e journée de la trisomie, organisée ce dimanche [18 novembre 2012, ndlr] dans toute la France.
Les débats ont gagné en vigueur depuis que la Suisse a autorisé la commercialisation en août dernier de ce dépistage, disponible également en Allemagne et en Autriche, sous le nom de « PraenaTest ». Son principe : une simple prise de sang de la mère permet de repérer des fragments d’ADN fœtal dans le plasma sanguin et de savoir avec une quasi-certitude si le fœtus est atteint du syndrome de Down, première cause de handicap mental.
À l’heure actuelle, en France, un dépistage de cette maladie est proposé à toutes les femmes enceintes au premier trimestre de leur grossesse et 80 % d’entre elles s’y soumettent. Il associe prélèvements biologiques dans le sang et échographie. Les résultats obtenus, combinés à des critères comme l’âge de la mère, livrent une probabilité d’anomalie.