C’est bon comme une daube bien mitonnée depuis 1948, à laquelle on aurait rajouté des légumes en 1967 et des épices en continu à partir de 1982, jusqu’en 2014 où le plat fut poivré.
Ça mijote, mais c’est pas encore tout-à-fait prêt.
Ça rassure par ailleurs de voir des érudits engagés exprimer très posément votre colère tout en donnant des arguments en titanium.
On sait cependant que cela ne sert à rien. Ces gens mourront, nous avec, avec un pourcentage de colonisation accru par rapport à leur naissance. On sait que d’autres chevaliers blancs viendront, qui mourront également avec un pourcentage de colonisation accru comparé à celui existant au moment de leur naissance.
Si tout cela ne se passait que sur le terrain du droit et de la parole, cette interview n’aurait pas lieu d’être.
"Smile & annex". Je ne comprends pas que le tee-shirt n’existe pas encore. Qu’aucun groupe de rock "rebelle" n’ait choisi ce nom ou je ne sais quoi (c’est mieux, à tout prendre, qu’"Indochine"). Pour ceux qui ne connaissent pas, lancez juste une petite requête dans votre moteur de recherche préféré.
En fait, non, ne la lancez pas : le retour pertinent est si pauvre que notre parano en est augmentée.
Il y a du travail de publication sourcé à faire autour de cette fameuse expression (d’un premier ministre israëlien dans les années 1970-1980 - entendue dans un docu diffusé sur Arte, qui l’eut cru ?).
Leur mérite, à ces chevaliers blancs, c’est de faire vivre l’esprit de ce que devrait être la réalité intelligente, et là, d’accord, ils sont indispensables, car, morts ou vifs, ils seront convoqués (ou leurs écrits, ou leurs paroles) au moment des basculements diplomatiques requis.
On regrettera juste que, comme partout ailleurs, seuls les "malgré-eux" (si je puis me permettre un petit détournement historique) peuvent critiquer la communauté en public ou du moins sur un média national d’ampleur : qu’ils le veuillent ou non (à leur corps défendant, probablement), ils sont nativement protégés contre la Grande Accusation.
Mais Finkelstein est énorme dans son immense connaissance du sujet, et, sur un autre versant, dans sa manière physique de s’exprimer (immobilité, lenteur du débit, netteté de l’articulation, choix des citations et adjectifs).
Il semble, d’ailleurs, malade - à tout le moins épuisé (?).
Merci E&R pour ce morceau choisi. Par contre, j’ai trouvé que le chauve à lunettes manquait de répondant :) . S’il avait souri, je me serais dit : "Aïe, encore une colonie."
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