Nicolas Sarkozy s’est rendu mercredi 22 mai en Israël pour une visite de deux jours. Le jour de son arrivée, l’ancien chef d’État français a reçu un diplôme honorifique de la Netanya Academic College pour avoir « contribué à la promotion des relations entre Israël et la France et œuvré afin d’éradiquer l’antisémitisme en France ».
En son honneur, l’université de Netanya (nord de Tel Aviv), où vit une importante communauté franco-israélienne, avait accroché sur sa façade des dizaines de drapeaux tricolores.
Nicolas Sarkozy y a délivré un discours axé sur la politique étrangère. Il s’est ainsi dit « frappé par notre incapacité à agir » en Syrie, ajoutant que « l’intervention en Libye a prouvé que la machine de mort peut être stoppée ». Une façon de dire que s’il était au pouvoir, la situation aurait été tout autre.
« Triste de voir l’Europe rester passive face à un génocide », a-t-il ajouté, en demandant que le Hezbollah libanais « soit inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne ». Tenant compte de son auditoire, l’ancien chef d’État a également fustigé « l’avancée folle des dirigeants iraniens fanatisés vers la bombe nucléaire ».
« Cette visite est l’occasion de réaffirmer mon amitié pour Israël et ma fraternité avec le peuple juif, que je revendique comme un honneur », a par ailleurs lancé Nicolas Sarkozy. Une centaine de personnes se sont pressées pour voir l’ancien chef d’État français s’exprimer. Ses propos ont séduit une foule acquise. Rappelons que Nicolas Sarkozy a recueilli plus de 92% des voix des Français d’Israël au deuxième tour de la dernière présidentielle en 2012.
Vous êtes « l’un des hommes d’État les plus importants du XXIe siècle », a-t-il pu entendre. « Vous ne savez pas combien nous vous aimons ici ! Nous vous suivons et vous prédisons un avenir extrêmement brillant », lui a également assuré la maire de Netanya.
Depuis sa défaite à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy enchaîne les rencontres avec les dirigeants étrangers et les conférences internationales.
En Israël, sa visite intervient quelques jours avant l’élection législative partielle de la 8e circonscription des Français de l’étranger, qui englobe Israël et à laquelle devait se présenter Véronique Genest.
Parmi les candidats, on compte pour l’UMP Valérie Hoffenberg, soutenue par François Fillon et Jean-François Copé et pour l’UDI, Meyer Habib, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France, (CRIF) soutenu par Benjamin Netanyahu.
Le premier tour de ce scrutin se tiendra dimanche 26 mai.