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Nicolas Bouzou, le donneur de leçons néolibéral qui faisait le lobbyiste pour Uber

Sacré Bouzou, notre économiste de plateau préféré s’est fait poisser bêtement dans le scandale Uber. On savait que ses leçons d’économie néolibérale ne venaient pas toutes du cœur, mais là, on découvre que pour 10 000 balles, il peut faire la retape d’un client nécessiteux.

 

Question à la boîte à Bouzou : si les Gilets jaunes se cotisent de 10 000 balles, est-ce que vous pourrez les défendre en plateau ?

On a préparé un petit florilège bouzoutique à la fin. Mais avant le dessert, voyons ce que Marianne, qui décidément fait de plus en plus dans le social offensif, a trouvé sur le bonhomme.

Ainsi en 2015, le fondateur du cabinet de conseil Astères rédigeait une étude facturée « 10 000 euros hors taxes » afin de mettre en valeur « la contribution économique » d’Uber en France. Un travail accompagné d’un « service après-vente auprès de la presse et des parlementaires ».

Bref, Bouzou a fait le lobbyiste pour Uber contre une petite enveloppe. Rien que de très normal dans le monde sans règles ni déontologie des néolibéraux qui ont porte ouverte à la télé. On voit moins d’économistes communistes sur les plateaux, sûrement un oubli de la part des chaînes... Nicolas a aussitôt réagi par un tweet cinglant :

 

 

Malheureusement, Marianne avait des bonbons.

Pourtant, l’économiste de 45 ans n’en est pas à son coup d’essai. En juillet 2019, Marianne l’épinglait déjà pour avoir rédigé plusieurs tribunes en faveur de la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), notamment une parue dans Le Figaro le 15 avril de la même année, où il se prononçait en faveur d’une sortie totale de l’État du capital de l’entreprise, à condition de le vendre « très cher ».

Des services certainement rémunérés, à en croire le site d’Asterès lui-même qui signalait ADP comme l’un de ses clients. Contacté à l’époque, il répondait ne pas bien se souvenir pourquoi, « peut-être une conférence il y a dix ans », ajoutant que s’il animait « parfois des conférences pour Vinci (candidat au rachat d’ADP, NDLR) », il n’écrivait « que des choses » qu’il « pense ». Si on ne peut plus défendre ses propres convictions…

Dans le métier, on appelle ça faire des ménages, ça met du beurre dans les épinards des journalistes de cour (du Système, quoi) qui en ont déjà beaucoup. D’ailleurs, y a tellement de beurre que y a plus d’épinards. Le journalisme économique à la tété est un sport où rares sont les indépendants, les coureurs sans écurie. Oncle Bernard, de Charlie Hebdo, était de ceux-là. Hommage lui soit rendu ici. Les Économistes atterrés sont aussi pas mal, dans le genre : ils proposent une alternative au néolibéralisme, que Bouzou incarne jusqu’à l’os.

Triangulons le Bouzou !

Bouzou, c’est l’économiste qui a déjà reçu au moins trois injections de la part de multinationales, entre Uber, Vinci et ADP. Normal qu’il défende la piqûre pour tous ! En revanche, on ne trouvera probablement pas de grosse enveloppe de Bourla ou Bancel à Bouzou parce là, toute la presse se battait pour faire la promo du vaccin miracle qui n’empêche rien, ni contagion ni maladie. Trop de concurrence tue le business...

 

 

 

 

 

 

 
 

La belle équipe néolibérale, sur E&R :

 






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