A l’automne dernier, l’un de nos collaborateurs a travaillé trois semaines dans un établissement parisien de restauration rapide. Plongée dans un monde étouffant où étudiants et jeunes sans diplôme dénichent leur premier gagne-pain. Mais à quel prix...
Le soir, depuis l’avenue, les néons du fast-food dégagent une lumière chaleureuse, presque réconfortante. En cuisine, l’ambiance est moins conviviale. "Plus vite, Sylvain ! Tu fais des burgers, pas des oeuvres d’art..." Nathalie (1), la manageuse, ne nous lâche pas d’une semelle.
Derrière mon comptoir, je dois préparer environ 180 sandwichs par heure pour faire face à la demande ; le double aux heures de pointe, de 19 à 21 heures. Car, en salle, une armée de bouches s’impatiente.
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