L’ancien candidat à la présidentielle brocarde à nouveau les dysfonctionnements du Front de gauche dans la législative partielle du Doubs. Les prochaines élections départementales pourraient voir se multiplier des listes anti-austérité, scellant un nouvel éparpillement de la gauche radicale.
Au lendemain de la très courte victoire du parti socialiste au second tour de la législative partielle du Doubs, l’heure est à l’autocritique au sein de chaque formation politique. Le Front de gauche n’échappe pas à la règle, après avoir engrangé un score très décevant de 3.6% des voix dans une circonscription ouvrière. Dans une note de blog ce lundi, Jean-Luc Mélenchon laisse transparaître une certaine amertume et règle en filigrane ses comptes avec le Parti communiste (PCF), qu’il appelle au « bilan critique ».
Jean-Luc Mélenchon commence par s’agacer des appels à faire l’unité à gauche qui se sont multipliés face à l’arrivée du FN au second tour de l’élection dans le Doubs : « Dès la publication des résultats ont recommencé les appels vibrant vicieux à "l’unitééééé". Elle commencerait évidemment par notre capitulation sans condition devant la politique du gouvernement cela va de soi ! "Unitééé" ! "Si tu veux battre Marine le Pen, travaille le dimanche, part à la retraite plus tard" et ainsi de suite ! Excitant, non ? Et nous ? Comme d’habitude. La désignation du candidat, nous l’apprenons dans la presse, et L’Humanité nous donne le résultat du "communiste". Si bon que soit le camarade concerné comment peut-il faire autre chose que du témoignage ? », fustige l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
Autant de piques adressées à l’autre composante majeure du Front de gauche, le PCF, auquel il reproche notamment des accords ponctuels avec le PS.