Dans le cadre de la chronique qu’il anime régulièrement pour Médias-Presse-Info, Maître Damien Viguier évoque aujourd’hui l’origine juridique du contrat de travail.
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Oui, le contrat de travail est de l’esclavage (au sens du droit romain, comme rappelé ici). Il est surtout un enfermement intellectuel, une aliénation ultime massivement utilisé depuis... la révolution industrielle. Tiens donc... En effet, dans la logique capitalo-industriel il est important de emplir les usines pour produire en masse et créer de la richesse. C’est la logique de production de masse qui conduit à cette aliénation du contrat de travail. L’abandon à autrui de son indépendance contre rémunération, pour produire et pour consommer naturellement.
Avant cette révolution industrielle au milieu du 19ème siècle, peu de contrat de travail. Donc, logiquement, dans la période post-révolution industrielle, période dans laquelle nous sommes entrés, moins de contrat de travail, donc plus d’indépendance, forme d’émancipation pour sortir d’un état aliéné.
Les esprits libres devraient se réjouir car c’est une forme de liberté que retrouve l’Homme au travers de l’indépendance.
Le seul problème, c’est le Système bien-sur !
Alors qu’il y avait 4.5millions d’indépendants en France il y a 40 ans, il n’y en a plus que 2.5millions aujourd’hui. Tout est fait pour limiter cette indépendance, car tout est fait pour limiter la liberté, l’émancipation. Une personne libre est dangereuse car potentiellement dissidente, trop de personnes libres est un danger pour l’establishment. Mieux veut les enfermer dans une forme d’aliénation entretenue, par de la perfusion d’aides en tout genre pour qu’ils pensent être libre (tu consommes donc tu vis), qui alimentent la dette qui conduit elle même à l’aliénation des générations futures. Tout cela est bien huilé, mais va mourir, car fabriquer de la dette, emprunter sans jamais rembourser et fabriquer de la monnaie ex-nihilo pour alimenter le jeu, ça ne peut pas fonctionner à terme. Donc oui, nous allons vers une période post-révolution industrielle avec une régression progressive du contrat de travail.
Une bonne nouvelle en soi pour qui aspire à être libre, vraiment libre, et pour glisser une quenelle au Système et sa finance sans queue ni tête qui est la forme même de l’aliénation.
Circuits courts, produire pour sa propre consommation, économie solidaire, réseaux d’écosystèmes...
Note : j’ai personnellement tenté une aventure indépendante, mais, l’ensemble des éléments qui composent le Système pousse en sens inverse. J’ai été obligé, en tout cas pendant un temps de revenir à l’esclavage auprès d’un "employeur"
Pourtant,
Que signifie travailler pour quelqu’un aujourd’hui ? N’est-on pas soumis au corps collectif comme étant imbibé de lui par l’intermédiaire de l’argent ?
Pour un travail individuel dans un ordre commun, n’est-on pas tenu d’obéir au sens romain (être soumis ou prêter oreille) pour assurer la bonne cohésion du groupe et la réussite du travail, que ce soit de suivre une directive ou d’en imposer ?
Verrait-on dans le statut de l’esclave moderne sa rémunération déshumanisante créant un mur entre la vie privée et la vie laborieuse ; ou bien serait-ce le rapport de force entre employeurs et employés trop radical en partie à cause de nombreux postes interchangeables et normalisés (un esclave est bon pour n’importe quel travail d’esclave) ; ou enfin le contrat de travail trop lourd et trop général imprimant une relation avant qu’elle n’existe ?
Finalement, le salariat « esclavagiste » en dehors de toute notion de rémunération n’est-il pas une demande d’obéissance telle qu’aucune vitalité ne peut germer de la part du travailleur ni aucun épanouissement personnel ?
Maître Viguier passe à coté d’une dimension du salariat car en disant que le salariat est de l’esclavagisme. En effet il associe le salaire au poste d’emploi (défini par l’employeur) et n’associe pas le salaire à la personne payée pour sa qualification, c’est à dire son grade. En effet si le salaire rétribue un grade et pas un emploi, il donne une liberté et une responsabilité citoyenne à la personne qui le perçoit. C’est justement une libération par rapport au salaire associé à l’emploi.
Le cas des retraités dans un système par répartition est particulièrement intéressant à ce titre. On peut considérer que les retraités ont un salaire pour leur qualification de retraité. Cela responsabilise les individus et constitue une alternative à définition de la valeur économique de l’activité. Dans le cas de l’emploi, l’activité n’a de valeur économique que si elle est au service de l’intérêt d’un investisseur privé (l’usure détermine la valeur économique). Dans le cas du grade, c’est l’individu payé pour sa qualification qui détermine la valeur de son activité. C’est-à-dire que le salaire du retraité (versé pour le grade de « retraité ») correspond à son activité (repeindre sa clôture, cuisiner, conduire les gamins à l’école…) qui n’est plus dictée par l’emploi mais décidée de son propre chef. En revanche si on considère que le salaire est lié uniquement à l’emploi, le versement de la retraite correspond à la valeur d’un travail fourni en tant qu’employé autrefois (= esclavagisme). De même si on considère que le salaire est uniquement lié à l’emploi, il faut des investisseurs privés (l’emploi est de l’activité au service de l’intérêt d’un investisseurs) pour pouvoir taxer le travail employé en vue de payer les gradés (police, armée, médecins, fonctionnaires…). C’est cette association salaire = emploi qui est la clé de voûte de notre esclavagisme à l’usure des banquiers.
J’ai trouvé intéressante votre analyse, permettez que j’y rajoute une précision qui me semble importante. Il ne peut y avoir de salariat sans consommation de masse, les deux sont intimement liés. Nous devenons esclaves si les deux conditions sont réunies, nous ne serons jamais des salariés si nous ne pouvons pas consommer. C’est l’essence même de ce capitalisme moderne, en lieu et place de cultiver la terre ou nous dépendions des bonnes ou mauvaises récoltes, nous nous sommes mis à l’abri avec le salariat et toutes les déconvenues qui vont avec.
Je suis d’accord avec vous dans le sens où un salariat ne constitue pas une référence de l’utilité d’une activité (seule la nature offre une telle référence). Mais à ce titre le salariat reste beaucoup moins toxique que l’emploi car il est compatible avec un équilibre alors que l’emploi nécessite une croissance continue. En effet, dans le cas de l’emploi, l’activité a une valeur économique que si elle est au service de l’intérêt d’un investisseur privé, la croissance et la présence de l’usure (intérêt) sont alors nécessaires pour que l’activité ait une valeur économique. Le salaire non lié à l’emploi permet de donner une valeur économique à une activité sans qu’il y ait besoin de croissance mais il ne définit pas pour autant si l’activité est utile ou non. Ceci reste la responsabilité citoyenne du salarié non employé et de ceux qui décident de lui verser un salaire.
Et vous vous n’êtes pas esclave de vos clients ? Sans eux pas de plaidoirie, pas d’honoraire. Vous êtes obligé de vous lier à des clients pour vivre comme l’ouvrier se lie par contrat avec son employeur pour vivre.
L’ouvrier ne se sent pas plus asservi à son patron que vous êtes asservis à vos clients. Vous donnez le meilleur de vous même moyennant des honoraires, l’ouvrier fait de même moyennant un salaire.
Vous vous sentez moins "esclave" parce que vous avez un grand nombre de clients. Vous pouvez les choisir ce qui vous laisse un semblant de liberté. Le résultat est le même : pour manger vous devez plaider.
Et puis demandez à un patron s’il se croit "maitre" quand il doit trouver de bons ouvriers !! Le patron fait son travail de patron, les ouvriers font leurs travaux d’ouvriers. Les deux font vivre leur famille au dépend de l’entreprise.
L’avocat choisit librement ses clients et ses dossiers. L’ouvrier ne choisit pas librement son patron ni les tâches qu’il doit effectuer ; il prend ce qu’on lui donne. Quand un avocat n’est pas content, il congédie son client. Quand un ouvrier n’est pas content, il la boucle et il travaille.
@ Voix de la sagesse
OH mince alors, pas pot.
@ Claude De Bortoli
Maître Viguier parle ici de culture générale. Il ne dit pas forcément "moi je fais mieux".
Après, la notion de se "sentir" esclave ou pas est subjective. Vous avez raison. Un ouvrier peut ne pas se sentir plus esclave qu’un petit patron qui a des responsabilités qui l’empêchent de dormir.
C’est sur que vous êtes toujours "esclave" de quelque chose dans la vie. On pense faire des choix personnels mais c’est toujours dans le cadre de la société dans laquelle on vit. Qu’on ait un patron juste au dessus de sa tête ou pas.
La vrai liberté, complète, totale, c’est l’anarchie et la chute d’une société.
Je ne pense pas que Maître Viguier soit un anarchiste !
Il faut essayer de trouver un juste milieu entre une hiérarchie des taches à effectuer et le sentiment d’avoir sa place et de vivre dignement. Mais plus on est nombreux plus cet équilibre devient difficile à trouver et les élites essayent de nous faire avoir un "sentiment" de liberté mais sans la dignité...
Oui, et d’ailleurs dans l’antiquité romaine, l’autre possibilité pour un "maitre" (enfin homme libre) d’être "esclave", c’est d’être... endetté. Ainsi pour rembourser sa dette, il se mettait au service de son créancier.
Bonjour,
Je voudrais juste savoir quelle est le joli thème joué au piano.
Pardon d’avance pour mon inculture.
À mettre en perspective avec le discours vide de Najat Vallaud Belkacem sur le rôle de l’éducation nationale devant la FM. L’école n’apprend ni à être digne, ni à se défendre face à un système qui fait le contraire de ce qu’il promet.
Comment l’école justifie les salaires extraordinaires des patrons du CAC 40 qui sont nommés à leur poste ? Quelles sont leurs compétences que n’ont pas les autres ?
Pourquoi est-il si difficile d’entreprendre en France ?
Plutôt que d’encourager la création d’activité qui rend libre et indépendant, l’État fait tout pour diriger les citoyens vers le salariat qui oblige à se taire et à être docile.
Révélateur ! on comprend mieux en quoi l’abolition du salariat est finalement une cause noble, mais ce n’est pas donné à tout le monde ce qui expliquerait pourquoi la condition humaine à travers les âges a toujours porté le fardeau de tout ses malheurs.
Un film éloquent à voir sur la période durant laquel s’est opéré la trasnformation de l’esclavage en salariat :
http://www.dailymotion.com/video/x9...
Film culte avec un Marlon Brando magistrale !
Je me suis toujours demandé si le chomage n’était pas une forme d’insoumission au système pour certaines personnes ... !
A moins de tirer nos revenus d’une rente, nous nous marchandisons, de l’employé non déclaré surexploité au brillant auto-entrepreneur. Et cela tant que nous baserons nos échanges sur la notion de valeur marchande.
Alors qu’en fait, la seule valeur d’échange d’un travail donné est de correspondre à une demande sociale. Ainsi, remplissant cette condition, tout travailleur devrait accéder librement, sans restriction à priori, au marché.
Je vais faire 2 citations.
Alain Deneault : « Le travail qu’est-ce que c’est ? c’est penser la rencontre de dispositions, de compétences, de volontés d’une part, et d’autre part des besoins, éventuellement des aspirations collectives. »
Un commentaire fait sur une autre page du même site par un surnommé paramesh :
« qu’est ce que l’économie au sens premier : production et consommation (ou plus exactement répartition de cette production.
que vient faire l’échange marchand là dedans si ce n’est parasiter le système ?.
que le producteur de matière premières ou le travailleur qui fabrique le produit fini ne soient pas payés en billets de papier importe peu pourvu qu’ils reçoivent en fin de compte concrètement ce dont ils ont besoin pour vivre. »