Le politique entend bien rappeler haut et fort que la Grande Muette doit garder le silence. Le premier qui dira la vérité sera dans le Journal officiel, où chacun pourra lire que le soldat subi une « radiation des cadres par mesure disciplinaire ».

C’est ainsi que deux généraux retraités de deuxième section ont été radiés « pour manquement au devoir de réserve » : André Coustou et Paul Pellizzari.

Le 21 avril 2021, le général Coustou signait une tribune avec vingtaine d’autres généraux dans Valeurs actuelles, pour dénoncer le « délitement » de la France, « la haine entre communautés » et le rôle dans l’affaire d’une certaine gauche soi-disant tolérante. Mais aussi le fait d’être prêts à « soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation », allant même jusqu’à annoncer que sans cela, si la chienlit continue (eux parlent de « laxisme »), ce sont les « camarades d’active » qui devront prendre les choses en main. On comprend que le politique réagisse, et un peu moins que les signataires dévoilent tout leur jeu ou, pire, bluffent. Malgré une convocation, il n’y avait pas eu de sanction.

Mais André Coustou ne s’est pas arrêté là, et c’est là que le pouvoir a décidé de réagir : le général a porté plainte l’an dernier contre le Premier ministre Attal, et les ministes des Armées, Lecornu, et des Affaires étrangères, Séjourné (une belle brochette de testostérone !), leur reprochant le prélèvement d’équipements militaires dans les stocks de l’armée française pour les envoyer en Ukraine, ce qu’il dit être contraire à l’article 411-3 du Code pénal.

Le général Paul Pellizzari s’était associé à cette tribune et à cette plainte.

Le général André Coustou s’explique :