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MacronKinseyGate : shitstorm pour Amélie de Montchalin, prise dans un conflit d’intérêts

Un conflit d’intérêts peut se définir comme une situation où une ou plusieurs personnes ou institutions sont au centre d’une prise de décision où leur objectivité et leur neutralité peuvent être remises en cause.

La Macronie n’en finit plus de s’enfoncer dans les scandales, et ça éclabousse tout le monde. Le Sénat, qui a levé l’énorme lièvre de l’argent de l’État qui file dans les poches des cabinets de conseil, qui sont souvent très proches de la Macronie (on va voir ça très vite), sans même parler de McKinsey, qui est l’arbre qui cache la forêt de la corruption étatique, vient de pousser Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, c’est-à-dire de la destruction des services publics au profit des forces du Marché, à mentir effrontément.
C’est la derrière défense, semble-t-il, d’une Macronie prise la main dans le sac à fric. Dans un pays normal, Montchalin aurait démissionné sur le champ. En France, elle parle de « fausses informations ». Heureusement que les complotistes existent !

 

Le 30 mars 2022, le ministre de la Destruction des services publics a été envoyé par Macron pour prendre, à sa place, une rafale attendue dans la tête. Les ministres, ça sert à ça. D’abord, on écoute la Montchalin évoquer la campagne et son lot de « fausses informations » (comprendre mensonges de l’opposition contre la Macronie) :

« La campagne présidentielle, qui se déroule dans un contexte inédit, marqué par le retour de la guerre [qui ne concerne pas la France, NDLR], charrie son lot de fausses informations, de manipulations, de polémiques, qui nuisent au débat démocratique [refusé par le Président en place, NDLR] sur les idées et les projets portés par les candidats.
Et le thème des consultants n’échappe pas à cette mécanique, et a donc justifié que nous nous réunissions aujourd’hui avec vous [c’est une fake news, mais on a décidé d’y répondre, NDLR], compte tenu des attaques de plus en plus fortes et de plus en plus grossières. Derrière les récupérations politiciennes, c’est l’État et tout son fonctionnement qui est attaqué [moins tout de même que le projet néolibéral destructeur de la Macronie, NDLR], qui est remis en cause, et il est de notre responsabilité en tant que membres du gouvernement de rappeler ici en toute transparence un certain nombre de faits, un certain nombre de chiffres [on va les rappeler, cocotte, t’inquiète pas pour ça, NDLR] afin que le débat, démocratique, puisse vivre pleinement. »

 

Et ben ça tombe bien, chère Amélie, puisque ton mari, Guillaume de Montchalin, consultant (on dit partner chez les mondialistes) chez BCG (Boston Consulting Group), est parti en 2020 chez Eurazeo, non sans avoir, en 2019, alors que son épouse était déjà secrétaire d’État aux Affaires européennes, obtenu une juteuse mission pour sa boîte. On laisse la parole à Consultor, le média indépendant du conseil en stratégie :

La commission sénatoriale qui a décidé d’enquêter sur l’influence des cabinets de conseil dans le secteur public tenait particulièrement à entendre Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation publique, sur une mission de 2019 du Boston Consulting Group concernant l’amélioration de l’accueil téléphonique des services publics pour une facture finale de 358 200 euros.

Consultor ajoute :

En revanche, le Sénat n’a pas interrogé la ministre sur les fonctions que son mari a occupées au BCG. En effet, fin mars 2019, la députée Amélie de Montchalin était nommée secrétaire d’État aux Affaires européennes (avant de passer à la transformation publique en 2020), alors que son époux, Guillaume de Montchalin, était l’un des principaux membres des équipes consumer & marketing et sales & pricing du BCG. Il en est parti pour Eurazeo en avril 2020.

Zut ! ça pique. Pendant la même conférence de presse, d’une durée de 77 minutes, la Montchalin a promis de « réduire d’au moins 15 % le recours aux prestations de conseil externes » en 2022. « Nous devrions », a-t-elle dit en préambule. La vidéo est ici, car Twitter nous a un peu censurés dans cette affaire. Difficile de faire son travail de journaliste pendant la « guerre », n’est-ce pas ? On ne voit pas, soit dit en passant, pourquoi la guerre en Ukraine changerait quoi que ce soit au processus électoral français... Des guerres, il y en a partout et tout le temps, malheureusement. Et soudain, celle-ci changerait tout, permettrait tout, un peu comme la grippe covidique...

Avec un vice consommé, Macron (ça ne peut être que lui) envoie en première ligne son agent anti-services publics se faire déchirer, parce qu’elle va se faire déchirer, la Montchalin. Avec l’ombre d’un conflit d’intérêts qui plane au-dessus de sa jolie tête, on ne sait pas comment elle peut s’en sortir. Head shot, disent les marines. Mais tiré par le Président.

 

Le point presse complet de Montchalin & Dussopt, envoyés au casse-pipe

 

Les gens sont pas contents

 

 

MacronKinseyGate : de pire en pire !

Amélie, abonnée au shitstorm

 






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