Egalité et Réconciliation
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« Ma France », celle des travailleurs

Elle a dit : « C’est l’abstention de l’électorat de droite, et de l’électorat populaire, celui-là même qui souffre le plus de la baisse du pouvoir d’achat, qui a permis à la gauche de remporter ces élections » (Marie-Bénédicte Allaire, « Une étape dans le quinquennat », Métro, Mercredi 19 mars 2008).

Conclusion : ce sont les anciens électeurs du Front national, pas exclusivement, mais principalement, qui se réfugient dans l’abstention et qui permettent à la gauche « bobo » de battre les amis de M. Sarkozy – ce qui, ni ne me réjouit ni ne me désole car c’est tout simplement de l’ordre d’une gesticulation sans intérêt. Le problème, c’est que plus aucun parti ne porte l’expression du mécontentement, - et de la souffrance - populaire. Il faut voir d’ailleurs que ce phénomène date des municipales de 1995, à partir desquelles la participation n’a cessé de baisser. Et qui a cessé de voter ? Les milieux populaires, et notamment, dans les milieux populaires, ceux qui votaient FN. Des milieux populaires qui pour l’essentiel n’ont strictement jamais été tentés par le racisme et la xénophobie mais qui tout simplement étaient porteurs des valeurs de sérieux, de respect du métier, de sens des enracinements de la France profonde, de la France du peuple, de la France de Charles Péguy, de la seule vraie France qui vaille, pas celle des politiciens, celle de notre peuple travailleur. Jean Ferrat disait et chantait : « Ma France ». C’est maintenant la nôtre – celle du peuple travailleur, courageux et digne, à qui il faudra bien, un jour, rendre quelque espoir et, déjà, rendre des comptes sur ce que l’on fait des fruits de son travail, au moment où la finance mondiale pille nos richesses, dilapide notre travail, vend nos âmes et nos « temps de cerveau disponible », asservit notre économie, et assassine notre avenir. Envie de rêver à un autre monde ? Avec moins de Rollex, moins de Carla, et plus de fraternité et de politique ? Jean Ferrat dit : « Dors petit homme/Dors petit frère/Hier/Sur les toits jaune orangé/L’oiseau qui te fait rêver/A survolé la frontière ».

Pierre Le Vigan