Egalité et Réconciliation
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Louis le Dernier, dit Céline #6 – Semmelweis (troisième volet)

Louis le Dernier, dit Céline est une nouvelle émission produite par ERFM. Présentée par Lapine, cette émission est consacrée à Louis-Ferdinand Céline et à son œuvre.

 

La présentation de cet épisode :

Le 1er mai 1924, Louis Destouches, alors étudiant carabin à la faculté de médecine de Paris, soutient sa thèse, La Vie et l’œuvre de Philippe Ignace Semmelweis, lui donnant ainsi le droit d’exercer l’art d’Hippocrate.

Le troisième et dernier volet de ce triptyque étudie précisément quelques pages de cette thèse.

Cette émission serait absolument impossible sans un pillage joyeux dans les travaux de grands chercheurs céliniens.
Elle leur rend ainsi en quelque sorte un reconnaissant hommage…

 

Bibliographie des livres frénétiquement compulsés pour ce volet (prends note, Guillaume !) :

- 1. Éditions :
Louis-Ferdinand Céline, Semmelweis, éd. Gallimard, coll. L’Imaginaire, Paris, 1999 (rééd.)

- 1. Éditions de texte :
Louis-Ferdinand Céline, Semmelweis, éd. Gallimard, coll. L’Imaginaire, Paris, 1999 (rééd.)
Louis-Ferdinand Céline, Lettres, La Pléiade, 2009
Louis-Ferdinand Céline, La Volonté du roi Krogold, suivi de La Légende du Roi René, éd. Gallimard, coll. Blanche, Paris, 2023
Louis-Ferdinand Céline, Écrits polémiques, édition critique, établie, présentée et annotée par Régis Tettamanzi, éditions8, Québec, 2012 (réédition)

- 2. Ouvrages généraux : R. Faurisson, Écrits céliniens, éd. Akribeia, 2019
F. Gibault, Céline, éd. Mercure de France, 3 volumes
H. Godard, Céline, éd. Gallimard, 2011
M. Ferrier, Céline et la chanson, éd. du Lérot, 2004
Platon, Œuvres complètes. Tome V, 1re partie : Ion - Ménexène - Euthydème, texte établi et traduit par L. Méridier, Les Belles Lettres, Paris, 1931
R. Poulet, Mon ami Bardamu. Entretiens familiers avec L.-F. Céline, éd. Plon, 1971
G. Richard, La Bretagne de L.-F. Céline, éd. Du Lérot, 2013
G. Richard, Céline en Bretagne, éd. Du Lérot, 2023
S. Vanbremeersch, La Dame couchée, éd. Seuil, 2021
F. Vitoux, La Vie de Céline, éd. Folio, revue et corrigée, 2023

- 3. Revues :
L’Année Céline, Revue de littérature, du Lérot éditeur, Les Usines réunies, Tusson
Le Bulletin célinien, Périodique mensuel, dir. Marc Laudelout, B.P. 42004, 59011 Lille cedex

- 4. Youtube/Vimeo/Podcast
Louis-Ferdinand Céline et ses musiques
Louis-Ferdinand Céline, Les Beaux draps, extrait lu par Laurent James, illustré de photos inédites de Céline en Bretagne dans les années 20
Louis-Ferdinand Céline, Entretiens rassemblés par @LePetitCelinien
Louis-Ferdinand Céline, « Derniers témoins, derniers regards »
Docteur Semmelweis, Série documentaire de Christine Lecerf, réalisée par Anne Perez-Franchini (5 épisodes), France Culture, 2021

- 5. Musique (par ordre d’apparition) :
Antonín Dvořák, Quartet Op. 96 American, Emerson String Quartet, Deutsche Grammophon, 1986
Chantal Goya, C’est Guignol (live 2009) _Piotr Ilitch Tchaïkovsky, Ouverture 1812, Op. 49, TH 49, Berliner Philarmoniker, dir. Claudio Abbado, Deutsche Grammophon, 1999
Jacques Brel, Knokke-le-Zoute tango, 1977
Béla Bartók, Three Hungarian Folksongs from the Csik District, BB 45b, Zoltán Kocsis, Philips, 2005
Johann Sebastian Bach, Fugue n°4 en Do dièse mineur, BWV 849, Sviatoslav Richter, RCA Red Seal Records, 2004
Eugénie Buffet, Sérénade du Pavé, Gramophone K.6889, 1933
Franz Schubert, Der Tod und das Mädchen, Op. 7 n°3, D 531, Mihály Székely et Hadju István, Qualiton, 1963
Zoltán Kodály, Nemzeti dal, Male Chorus of the Hungarian People’s Army, dir. István Zámbó, Hungaroton, 1986

 

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13 Commentaires

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  • #3355639

    Merci pour l’intense travail de précision et de production ; sur la France-Culture ça aurait permis 200000€ de prédation dans la poche des français en production. Vos précédentes interventions m’ont motivé pour découvrir "mort à crédit", "guignol’s band" mais ça m’a fait revenir de Céline en fait : ça n’est pas un des ces immenses auteurs du 19ème capables de brosser toute une société car il ne peut que parler que de sa vie passée ; de plus la structure globale du récit et même le style n’y sont pas homogènes, c’est défectif. Céline était un médecin avant d’être un littérateur et il le dit explicitement. Pour y donner un sens, ça pointe que la littérature était finie depuis un bon moment en réalité, c’est de la production d’échec, de la production post-moderne ie d’échec total des promesses de la modernité ; par ex. Proust, Joyce, Faulkner c’est sans portée, c’est de la branlette d’ultra-description ; Céline c’est une sensibilité ultra-profonde typique du 19ème à la Dostoïevski mais sans portée possible, sans possibilité d’ouverture sur l’avenir. En ce moment j’en suis à la moitié de de "bagatelle pour un massacre", là aussi il y a des problèmes, du super-profond à souligner, mais bon, comment en parler sans se faire censurer ?

     

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    • #3355681

      Vous dites clairement ce que je ressens confusément quand je lis "du" Céline, mieux encore, ce que je ressentais confusément quand je lisais "du" Céline.

       
    • #3356185

      Proust, Joyce, Faulkner




      ces 3 auteurs n’ont à peu près rien à voir entre eux (sauf d’avoir publié pendant la première moitié sur XXème siècle), on peut difficilement faire plus hétérogène comme sélection.

      enfin voyons quand même sous quoi vous voulez les rassembler :
      "de la branlette d’ultra-description". (sic)

      Je pense que vous n’aimez pas la littérature, et qu’il faut vous en tenir éloigné (inutile de se faire du mal)
      Restez en aux journaux, aux faits divers : là il n’y a pas d’ultra-description (ouf)

       
  • #3355664

    Merci , sublime emission !

     

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  • #3355666

    Lounès Darbois fait ressortir le dieu en lui à travers cette première oeuvre d’il y a exactement 100 ans, 1924.
    Semmelweis meurt à 46 ans de ce qu’il avait combattu, la scépticémie, Céline meurt aussi prématurément à 67 ans, de la Guerre qu’il a également combattu.

    Il n’y a pas grand-chose à ajouter à ces 3 heures d’émission qui se suffisent à elle-même, si ce n’est un ajout de trois autres heures, sur le résultat de ces deux saints de la modernité, combattant la mort tous les deux, au moment de l’accouchement, et à la guerre.

    Sans Semmelweis - on aurait fini par trouver l’hygiène -, on continuerait à avoir un ratio de un tiers d’enfants arrivant à l’âge adulte, la population de l’Afrique serait toujours de 100 millions, on ne penserait même pas à l’achat d’enfant, la composition ethnique de la France serait différente. Etcaetera.

    Céline lui s’est battu pour redonner sa fierté au français comme Rabelais, les deux premiers écrivains à lire, par une population qui a souvent honte de sa langue et de sa culture, préférant selon les époques les apports anglophones, maghrébins, jusqu’à célébrer les JO de Paris avec Aya Nakamura.

    C’est un long sujet philosophique que l’on ne peut traiter en 7 heures de concours que de savoir si la merveilleuse invention de Semmelweis est un bienfait ou un méfait.

     

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  • #3355678

    Merci à vous pour cette émission. Céline aborde les déterminants chrétiens sous l’angle médical. En cela, il procède d’une singularité que j’aime qualifier d’Ana-thomisme. Il est Curé au sens de celui qui soigne, un curateur qui assure la prophylaxie (en défense des phylactères, des reliques qui retiennent le sacré) d’un Corps mystique que lui seul idéalise : est-ce l’Église, la mère porteuse de cette race "légère", éthérée, qu’il appelle de ses vœux ?

     

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  • #3355715

    Excellent ! Comme toujours !

     

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  • #3355720

    Franchement quel bonheur ! Quelle densité ! Quel boulot ! Merci.

     

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    • #3355777

      Mr Lapine incarne parfaitement le célinien, dans le sens où je retrouve cette profondeur et cette combativité que je lis, entends : avec Céline, je ris mais pleure aussi et, parfois désespéré au fond du trou, dans la nuit totale, je me redresse par la colère et l’agressivité légitime pour rester, a minima, digne dans ce bordel ambiant : par l’écrit, lorsqu’on a été heurté par le fort, il faut toujours laisser une trace de son passage, toujours, c’est le tarif minimum : ce charlot l’a bien cherché, au suivant.
      Une émission à écouter en boucle tellement elle fait du bien, encore merci.

       
  • #3356088

    On ne vous remerciera jamais assez, inutile de surenchérir. Et tout ça finit vite en « lourds tombereaux d’écœurantes flagorneries » (Bagatelles).
    J’ai l’impression, M. Lapine, que le maître-mot de tout ça est « avatar ». Ainsi donc la dédicace de Mort à crédit : « Après Voyage au bout de la nuit, publié en 1932, Mort à crédit, en 1936, est le deuxième grand roman de Céline, qui nous ramène au temps de son enfance : « Le siècle dernier je peux en parler, je l’ai vu finir... » Nous suivons d’un chapitre à l’autre les avatars du jeune Ferdinand aux prises avec son époque » etc.
    Céline n’est pas un photographe, c’est entendu. Il est seulement fidèle à ses fantômes… qu’il disperse, met en scène, en mouvement à travers tous les personnages de ses livres. Céline le fou est partout. Le Je n’est pas omniscient ; il est soigneusement disséminé.

    Tout ça, ça me fait penser à l’Hérédo, cette théorie développée par Léon Daudet dans un ouvrage éponyme. Selon Daudet le psychisme humain se compose de deux pôles nettement différenciés, le « moi » et le « soi ». Je cite : « L’individu humain, psychomoral, se compose de deux pôles nettement différenciés : l’un formé des présences extérieures à l’individu et des éléments hérités ou hérédismes, répartis eux-mêmes en tendances, penchants, signes mentaux, signes de signes et aspirations vagues. C’est le moi. L’autre, constitué de trois éléments fondus en un, néanmoins distincts, variant avec l’âge et coagissant. C’est le soi, qui comprend : l’impulsion créatrice, le tonus du vouloir et l’équilibre sage par la raison ». Le moi « est transmissible de génération en génération » ; le soi est « par définition, intransmissible d’un individu à un autre, d’une génération à une autre. Le moi dure, à travers la lignée, sous diverses formes. mais il peut s’altérer et disparaître, comme l’organisme auquel il est relié. La disparition du soi est inconcevable ».

    Selon Daudet, la pratique artistique permet de contenir ses ancêtres, à condition que le "soi" soit à la baguette. Pour Daudet, Shakespeare est parvenu à conjurer les maléfices ancestraux à travers les personnages de ses pièces, dont chacun est l’avatar d’une tare psychomoral héréditaire.
    Il me semble que Céline ne fait pas autre chose. Une relecture attentive de Mort à Crédit, notamment de son long et patient incipit, nous conduit aux mêmes conclusions.

    Votre avis, cher maître ?

     

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    • #3356147

      Cher Nascien,

      laissons vraiment tomber les « maître » et autres « écœurantes flagorneries », je ne suis maître en rien du tout, juste un fou furiant célinien qu’aime aller au fond des choses et transmettre un peu la flamme de cet immense artiste aux déshérités actuels, trépassés depuis la Déséducation Nationale.

      pour cette analyse sur les avatars de tares psychomorales, ma foi, je suis bien incapable de répondre quoi que ce soit. C’est à étudier et méditer, sans doute.

      Lapine

       
  • #3356096
    Le 29 avril à 03:55 par reconcilié différemment
    Louis le Dernier, dit Céline #6 – Semmelweis (troisième volet)

    Un anti guerre , Céline. Il l’avait faite , lui. Il avait compris, le sens profond de "tendre l’autre joue"...

    C’était pas le nazi positif ou négatif que les uns et les autres veulent en faire aujourd’hui... Une victime martyre du monde des hommes, un des plus grand génie littéraire français , ça n’a jamais été un faiseur de guerre ni un profiteur du chaos, ni même un faux prophète de l’apocalypse. Plus un maître de l’état des lieux avant de tirer sa révérence a cette vieille humanité trop pourrie par l’infatuation et l’élitisme pour en saisir le sens profond.
    Un médecin de l’âme c’est pas une machine de guerre, c’est celui qui sur le champ de bataille vient soulager la peur du condamné face à sa mort ... Il avait bien compris le côté pourrit des vieux qui envoient les jeunes malléables à l’abattoir pour graver leur propre nom dans l’histoire, comme si l’Histoire en avait quelque chose à foutre de leur nom.
    Tout ça par volonté de puissance ... Concept que Céline aura passé toute son oeuvre à en détricoter les conséquences toujours ignobles pour le commun de la chair à canon.
    Céline c’est le génie du constat d’impuissance , y opposant la volonté du repentir.

     

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  • #3356580

    Merci et encore merci !

     

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