Monsieur Fréderic Oudéa défend l’euro dans Le Monde. C’est son droit, et ce pourrait être même respectable. Mais, Monsieur Oudéa est le PDG de la Société générale. Il serait alors important qu’il dise explicitement qu’il parle en tant que banquier. Or de cela, nulle trace. Ceci est déjà en soit un fait grave. De plus M. Oudéa déforme sciemment la réalité, et cela est encore plus grave. Qu’on en juge.
Son article commence par cette citation :
« Le plus alarmant est que les discours les plus simplistes et démagogiques à ce sujet se répandent sans être contredits : ils visent à leurrer une population exaspérée. »
Il oublie de dire, et c’est assez scandaleux, que des économistes sérieux et réputés, en France comme à l’étranger, ont adopté cette position. En présentant les positions des anti-euro comme « simplistes et démagogiques » il commet un mensonge éhonté, que relaie le journal qui le publie.
Dans les problèmes qu’il cite, il évoque ensuite :
« Imaginons les problèmes concrets que poserait notamment le remplacement des billets et pièces en circulation, le risque de dépréciation des dépôts et de l’épargne des Français (du livret A par exemple) avec le risque de fuite des capitaux vers d’autres pays (sauf à fermer les frontières), le casse-tête de la conversion des emprunts internationaux avec le risque de se couper l’accès aux financements étrangers dont la France a pourtant besoin. »
Ces différents problèmes ont une réalité bien différente ce qu’en dit notre banquier.