Les représentants du gouvernement libyen et les dirigeants des rebelles se sont réunis dans la ville de Brega, dans l’est du pays, pour essayer de trouver un accord mettant fin à la crise des ports pétroliers, a annoncé jeudi un porte-parole des rebelles.
Selon Ali al-Hassi, un porte-parole du gouvernement autoproclamé de la Cyrénaïque, région dans l’est du pays qui s’est auto-proclamée semi-autonome, des membres du conseil politique, de hauts responsables, des dignitaires et des dirigeants tribaux ont rencontré une délégation du gouvernement intérimaire, dirigé par le ministre des finance Omraja Ghaith.
M. al-Hassi a fait savoir qu’un "dialogue sérieux" pour résoudre la crise des ports pétroliers avait déjà commencé et que les délégués de Tripoli répondaient activement aux demandes, dont une enquête sur la corruption liée aux revenus du pétrole et la fin des actes militaires contre les rebelles.
Des sources ont indiqué à Xinhua que la négociation en cours était principalement centrée sur des compensations pour les milices, qui se sont retournées contre les autorités et ont saisi les ports, et sur le fait de savoir s’il fallait organiser un référendum sur le futur statut de la Cyrénaïque.
Les rebelles, constitués de milices locales et de gardes des installations pétrolières ayant fait défection, contrôlent plusieurs ports d’importance depuis juin 2013, privant le pays d’Afrique du Nord de sa principale source de revenu et demandant que la Cyrénaïque devienne un État indépendant.
L’interruption des exportations pétrolières a provoqué un importante baisse de la production pétrolière libyenne à 250 000 barils par jour, contre 1,5 million de barils par jour avant la crise.
Voir aussi, sur E&R : Société Générale : le fonds souverain libyen réclame un milliard d’euros