L’Italie a considéré comme une option d’armer les rebelles libyens mais la Belgique a répondu qu’il n’en était pas question, dans des déclarations mercredi à Doha où se réunit le Groupe de contact sur la Libye.
Dans le même temps, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a assuré que la rencontre de Doha, que Londres et le Qatar ont organisée, va permettre d’accroître la pression sur le colonel Mouammar Kadhafi, retranché dans son fief de Tripoli (est).
Selon un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères, Rome est en faveur de fournir des armes aux rebelles libyens et cette question sera discutée à Doha par la vingtaine de participants au Groupe de contact.
"Nous devons fournir tous les moyens possibles pour leur défense", a assuré Maurizio Massari, qui a souligné que la résolution 1973 de l’Onu qui a autorisé le recours à la force contre le colonel Kadhafi "n’interdisait pas de fournir des armes aux rebelles".
"La question de la fourniture d’armes aux rebelles est clairement un sujet de discussion", a ajouté M. Massari, avant le début de la première réunion du Groupe de contact sur la Libye, créé fin mars à Londres.
M. Massari a toutefois noté qu’une décision dans ce domaine ne devrait pas être prise à la réunion de Doha, qui doit tenter de donner une perspective politique à l’intervention militaire multinationale en Libye lancée le 19 mars sous mandat de l’Onu.
Il a ajouté que les pays qui voudraient fournir des armes aux rebelles devaient "faire attention", mais que les groupes rebelles qui ont leur place forte à Benghazi (ouest) étaient des "gens responsables".
Le ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere qui représente son pays et les Pays-Bas à Doha a toutefois immédiatement rétorqué qu’ils n’étaient pas en faveur d’armer les rebelles : "les résolutions de l’Onu prévoient de protéger les populations civiles, mais pas de les armer", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Hague, dont le pays souhaite une action plus musclée de l’Otan, a estimé que les pressions pour obtenir le départ du colonel Kadhafi allaient "s’intensifier" avec la tenue de la réunion du Groupe de contact.
"Les pressions pour le départ de Kadhafi vont s’intensifier au cours de la réunion aujourd’hui. Il est impossible pour quiconque d’envisager un avenir viable pour la Libye avec le colonel Kadhafi au pouvoir", a déclaré M. Hague aux journalistes.
"La vaste majorité de la communauté internationale est d’accord sur le fait que Kadhafi doit partir", a encore ajouté le ministre britannique.
Les rebelles libyens doivent demander une plus ample reconnaissance, mais aussi des armes et de l’argent, pour défaire le colonel Mouammar Kadhafi, lors de la première réunion du Groupe de contact sur la Libye.