Comme en 1995, Patrick Bruel annonce qu’il ne se produira pas dans les villes conquises par le Front national : « Je ne veux pas me produire devant une institution dont je méprise l’idéologie », a-t-il déclaré à Technikart (avril 2014).
Dans ce long entretien, on apprend que Maurice Benguigui (Patriiiick) « n’est plus très pote » avec Jacques Essebag (Arthur) depuis qu’il sort avec son ex, Caroline. Mais surtout, Bruel revient sur Dieudonné, la gauche, l’antiracisme et en appelle à « un nouveau mouvement […] pour résister au scandale de l’immonde Jour de colère qui renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire ».
Si le multimillionnaire (rien que le mois dernier, son actionnariat de Winamax lui a rapporté 300 000 dollars) est toujours « de gauche », il a voté blanc en 2012 et précise : « Ma gauche est celle qui n’est pas sous l’emprise de la gauche de sa gauche. »
L’occasion de saluer « l’action de Manuel Valls [qui] aura au moins eu le mérite d’éclairer tout le monde sur la vraie nature de cet ex-humoriste » avant d’en appeler aux artistes non-juifs :
« J’ai été un des premiers à mettre en garde contre son discours antisémite. Mais on pensait que je parlais “selon ma souche”. Ça disqualifiait un peu mon propos. Cette fois-ci j’attendais justement la réaction d’artistes non-juifs pour dénoncer le danger encouru par la République. »
Rien que ça. Un petit numéro joué depuis maintenant 25 ans. Le 21 octobre 1989, Bruel expliquait comment il luttait contre le racisme supposé d’un contrôleur SNCF :