La démission du général Flynn s’inscrit dans un processus de sabotage du mandat présidentiel de Trump par le complexe militaro-industriel, ainsi que d’une tentative de reprise en main de la politique étrangère.
Flynn a été poussé dans les cordes suite aux révélations de son entretien avec l’ambassadeur russe Sergey Kislyak en décembre dernier. Cet évènement a été exploité pour justifier la théorie du complot qui prétend, sans autre fondement, que la Russie a piraté les élections pour aider Trump à vaincre Hillary Clinton et que cette discussion entre Flynn et Kislyak était l’annonce d’un retour d’ascenseur.
En réalité, l’entretien entre Flynn et Kislyak était l’excuse que l’establishment néo-conservateur et néo-libéral des deux partis cherchait désespérément. Ils souhaitaient son départ depuis le début. C’est un joli coup de la part de l’État profond.
Dans l’absolu, Flynn ne faisait qu’un audit de début de mandat, en tant que nouveau conseiller à la sécurité nationale, en entrant en contact avec un éminent représentant étranger. Pourtant, la très politisée communauté du renseignement des États-Unis ainsi que la presse anti-Trump poussive et hystérique, ont demandé la tête de Flynn sur la base d’une violation du Logan Act, bien que cette justification soit pour le moins discutable.
L’intérêt soudain que portent les médias officiels aux violations potentielles du Logan Act par Flynn est intéressant si l’on considère que la classe politique a violé le Logan Act depuis des décennies en rencontrant physiquement des représentants de gouvernements étrangers aux réunions du Bilderberg, sans recevoir aucune objection de la part de la presse.
Comme Chris Buskirk l’explique, lorsque les Démocrates rencontrent des officiels russes, « ce n’est pas un drame ».
« Souvenez-vous qu’en 1984, le Sénateur Ted Kennedy a approché le gouvernement soviétique pour demander leur soutien afin d’empêcher la réélection de Ronald Reagan. Il leur a offert des concessions tant sur le plan diplomatique que sur le contrôle de l’armement, s’ils l’aidaient à installer Walter Mondale à la Maison-Blanche. Sans surprise, Kennedy a obtenu, dans les journaux, un laissez-passer voire un clin d’œil complice de la part des gardiens de la démocratie. Naturellement, ils soutiennent les politiques partisanes envers des gouvernements étrangers lorsqu’il s’agit d’atteindre leurs objectifs électoraux. »
La véritable raison pour laquelle Flynn a été poussé dehors est qu’il représentait une menace directe pour le complexe militaro-industriel, que la victoire de Trump avait mis à l’écart.
« Les mêmes personnes qui nous ont conduits vers ces guerres démocratiques perdues en Irak et en Afghanistan, vers l’implosion de la Libye, vers la guerre civile en Syrie, vers l’émergence de Daech, et vers la crise internationale des réfugiés qui en découle, ces mêmes personnes veulent le scalpe de Flynn pour réaffirmer leur contrôle », écrit Buskirk.
« Le général Michael Flynn est partisan du changement dans la politique étrangère américaine – un changement que les Américains ont soutenu de leur vote en élisant Donald Trump. La campagne faite de sous-entendus et d’allégations sans fondement est la dernière bataille en date menée par la classe dirigeante de Washington en rébellion contre le Président. »
Il y a actuellement une politique de terre brûlée pour isoler Trump, en purgeant son gouvernement des personnes qui partagent vraiment sa vision de « l’Amérique d’abord », et en les remplaçant par des marionnettes de Washington compromises et mondialistes. En d’autres termes, une reconfiguration du paysage.
Cette cinquième colonne est composée de personnes véreuses, engagées politiquement à l’intérieur de la CIA et de la NSA, et qui n’ont toujours pas digéré l’échec d’Hillary Clinton.
Remarquez la façon dont la polémique a tout d’abord éclaté dans le Washington Post grâce aux fuites de Sally Yates – procureur général adjoint à ce moment-là –, James Clapper et John Brennan, sous prétexte « d’alerter la Maison-Blanche ».
Comme le remarque le Conservative Treehouse, « le Washington Post est le média officiel utilisé par le bras politique de la CIA pour faire fuiter des informations. Et l’agent le plus politisé a l’intérieur de la CIA est John Brennan – un agent double extraordinaire ».
Brennan et ses alliés au sein de l’État profond mènent une stratégie consistant à diviser et conquérir, en créant des tensions entre les membres du cabinet Trump, tout en plaçant leurs hommes afin de saboter le gouvernement. C’est pourquoi l’on assiste à des fuites à répétition qui cherchent à déstabiliser Trump.
- La vraie question ici est : pourquoi y a-t-il tant de fuites illégales venant de Washington ? Y aura-t-il aussi des fuites lorsque je négocierai avec la Corée du Nord, etc. ? — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 14, 2017
Les néo-conservateurs étaient inquiets également à l’idée que Flynn soit influencé par son fils, Michael G. Flynn, engagé politiquement, fan d’Infowars et auteur de tweets « obscènes », d’après CNN. Une rapide lecture des tweets en question montre qu’ils se résument à une critique légitime de l’atmosphère générale de discrimination raciale.
L’article de CNN s’inquiète également du fait que Flynn retweetait régulièrement mes propres tweets.
- Le fils de Flynn est un de nos grands fans et me retweete régulièrement. Maintenant, le général Flynn a été forcé de démissionner. Intéressant. ? #FlynnResignation pic.twitter.com/MZDYrCg8hF — Paul Joseph Watson (@PrisonPlanet) February 14, 2017
Le général Flynn était la cible privilégiée de cette cinquième colonne appartenant à l’État profond. Sa démission est la dernière manifestation des efforts du complexe militaro-industriel pour déstabiliser, délégitimer et saboter le gouvernement Trump, de concert avec l’ordre établi démocrate et républicain ainsi qu’avec les médias officiels.