Les 6 premiers opérateurs français du drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper ont reçu de leurs instructeurs américains leur brevet sanctionnant la fin de leur formation, le 26 novembre dernier, au cours d’une petite cérémonie organisée sur la base aérienne d’Holloman, aux Etats-Unis, en présence du général Antoine Creux, le major-général de l’armée de l’Air.
Un équipage de drone Reaper est composé d’un pilote et d’un "opérateur capteurs", lequel s’occupe des équipements de surveillance.
Les 6 aviateurs de l’Escadron de Drones 1/33 Belfort ont suivi une formation de 16 semaines, au cours desquelles ils ont assisté à 100 heures de cours théoriques et effectué 15 séances de simulateur et 10 vols en condition réelles, le premier ayant eu lieu le 24 septembre dernier.
Le ministère de la Défense a précisé que cette formation était identique à celle suivie par les opérateurs américains du MQ-9 Reaper, excepté le “module arme létale”, étant donné que les drones de l’armée de l’Air ne seront pas armés.
La France a commandé, pour le moment, deux Reaper Block 1 auprès du constructeur américain General Atomics pour un coût de 150 millions d’euros.
Ces appareils seront "mis en activité au Sahel avant la fin de l’année et permettront à la France de bénéficier d’une autonomie stratégique totale – alors qu’au début de l’opération Serval nous avions dû faire appel à des drones américains basés à Niamey", avait expliqué Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, lors d’une audition devant les députés réunis en commission "élargie" (finances, affaires étrangères, défense).