Selon des données du Fonds Monétaire International, les banques centrales des pays émergents se seraient débarrassées de 45 milliards d’euros en 2012, ce qui correspond à une baisse de 8% de leurs réserves en monnaie unique.
Les pays en développement leur ont substitué des montants en dollar australien, ou exprimées dans des devises de leurs comparses émergents.
Désormais, les réserves en euros ne représentent plus que 24% de leurs réserves, alors qu’elles en représentaient encore 31% en 2009, et que le dollar en représente toujours près de 60%.
Ce mouvement résulte de la perte de confiance dans l’euro suite aux différents épisodes de la crise de la dette européenne, et il apparaît de moins en moins probable que l’euro pourra se maintenir comme une devise alternative du dollar au plan international.
« Il sera la seconde devise internationale mais je ne dirais pas qu’il pourra rivaliser avec le dollar », affirme Jeffrey Frankel, professeur d’économie à la Harvard Kennedy School of Government.
Il estime que même si la taille de la zone euro donne toujours de la compétitivité à l’euro en tant que monnaie de réserve, les doutes concernant la situation de l’Espagne et de l’Italie ont compromis la liquidité et la stabilité des marchés obligataires européens, qui ont à leur tour nui au statut de l’euro en tant que monnaie internationale.
L’euro pourrait regagner la faveur des marchés si la zone euro décidait de s’engager vers davantage d’intégration fiscale, écrit le Financial Times.