L’observatoire national contre l’islamophobie, une composante du Conseil français du culte musulman (CFCM), a demandé lundi la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ), dénonçant une "association extrémiste, raciste et qui pratique la violence".
La LDJ est de nouveau sous le feu des critiques depuis que des membres de cette organisation de jeunes activistes juifs se sont violemment affrontés avec des militants propalestiniens le 13 juillet, près de la synagogue de la rue de la Roquette à Paris.
La semaine dernière, répondant à une question sur la LDJ, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait lui-même jugé cette organisation "dans l’excès", "dans des actes qui peuvent être répréhensibles et qui doivent être condamnés". "Ces actes le sont par moi de façon extrêmement ferme", avait-il ajouté.
"La LDJ est interdite en Israël et aux États-Unis, elle crée pas mal de problèmes, pratique la ’ratonnade’... Mais les pouvoirs publics ne la dénoncent pas avec force", a déclaré pour sa part lundi à l’AFP le président de l’Observatoire contre l’islamophobie, Abdallah Zekri, dénonçant un "deux poids, deux mesures".
"Je demande sa dissolution", a ajouté le responsable musulman. "C’est une association extrémiste, raciste et qui pratique la violence. Les organisations qui pratiquent la violence, d’où qu’elles viennent, doivent être dissoutes", a-t-il fait valoir.
Le dirigeant du CFCM a en outre exprimé son "indignation" après que des "inscriptions racistes et nazies" ont été relevées selon lui ce week-end, à la fin du ramadan, sur deux lieux de culte musulman, une mosquée à Clermont-Ferrand et un bâtiment abritant une salle de prière à La Charité-sur-Loire (Nièvre).
M. Zekri a appelé au "respect" et à "ne pas importer le conflit israélo-palestinien", en ce jour de l’Aïd-el Fitr, fête qui marque lundi la fin du mois sacré de jeûne.