Hier, le compte Twitter de l’Associated Press (AP) a été piraté. L’attaque a été revendiquée par l’Armée Électronique Syrienne qui a déjà récemment ciblé de nombreux médias internationaux.
Ce mardi, vers 19h, heure de Paris, le comte Twitter de l’agence Associated Press (@AP, (désormais suspendu, comptait encore hier plus de 1,9 million d’abonnés) affiche ce message : « Deux explosions à la Maison Blanche, Obama blessé. »
En quelques minutes, le message est retwitté plusieurs centaines de fois avant que la chef du bureau d’AP à la Maison Blanche, Julie Pace, n’intervienne lors d’un point presse du porte-parole du Président. À 13h15, elle annonce : « Tout ce qui a été envoyé sur quelque incident que ce soit est faux. »
Quelques minutes avant cette annonce officielle, des journalistes de l’agence de presse ont déjà commencé à prévenir leurs followers, sur le site de microblogging, que le compte de l’AP avait été hacké et qu’il ne fallait pas tenir compte du tweet en question :
Par la suite, l’AP a déclaré, dans un communiqué que ce piratage avait été précédé de plusieurs tentatives de « phishing » sur son réseau informatique et que des tentatives d’attaques des comptes de journalistes de l’agence avaient été repérées.
L’AP a annoncé qu’elle enquêtait sur l’attaque, en coopération avec Twitter. Le FBI aussi a ouvert une enquête.
L’Armée Électronique Syrienne
Rapidement, la Syrian Eletronic Army (Armée électronique syrienne) qui avait déjà piraté des médias internationaux, récemment, comme le compte Twitter de l’@AFPPhoto et le site de France 24 ou, le week end dernier, des comptes Twitter de la chaîne CBS, ont revendiqué l’attaque :
Le compte officiel de cette armée électronique qui soutient le régime de Bachar al-Assad, avait été suspendu, il y a peu de temps.
Effet papillon
Le flottement qui a suivi le « faux tweet » a provoqué une chute brutale du Dow Jones de plus de 140 points, soit près d’1 %. Le démenti de l’agence a ensuite fait remonter l’indice à son niveau précédent.