Une octogénaire bordelaise a retrouvé son immeuble occupé par deux familles de Bulgares sans logis
C’est une bien mauvaise surprise qui attendait Odette Lagrenaudie, 84 ans, lorsqu’elle est rentrée chez elle avant-hier à Bordeaux, après plusieurs mois d’absence. La serrure de l’entrée de son immeuble avait été changée et deux familles de Bulgares occupaient désormais les étages de son appartement, sans même qu’elle en ait été informée. « Au début, je n’ai rien compris », explique l’octogénaire, interdite. Il faut dire qu’elle n’a été prévenue d’une possible occupation que par l’intermédiaire de ses voisins de la rue Planterose, il y a quelques semaines, alors qu’elle séjournait encore chez son fils, à Cherbourg. « Mais, aujourd’hui, ça me rend malade de me dire qu’ils dorment dans mon lit », lâche-t-elle, les yeux fixés sur les fenêtres, d’où les nouveaux occupants jettent des regards timides vers la rue.
Pour son avocat, Odette Lagrenaudie est victime du DAL (Droit au logement), une association indépendante s’occupant des sans-logis et des personnes expulsées. Ce seraient eux qui auraient décidé de « réquisitionner » le logement de la personne âgée pour y installer les deux familles bulgares sans logis ni titres de séjour. L’avocat va même plus loin, et accuse le DAL d’avoir forcé la porte de l’appartement pour y installer les sept personnes, tout en négligeant les preuves de son occupation. « Il restait tous les meubles de ma cliente, ainsi que de la vaisselle dans les placards. »
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