Les banques grecques, plombées par les créances douteuses, auront besoin de 6,4 milliards d’euros pour procéder à leur recapitalisation, a annoncé jeudi la Banque de Grèce (BdG) en publiant les résultats des tests de résistance.
Ces besoins, qui s’élèvent précisément à 6,382 milliards d’euros, seront couverts par un appel au secteur privé en vue d’une augmentation de capital ainsi que par un recours aux capitaux non utilisés du Fonds hellénique de stabilité financière (FHSF), abondé par les créanciers de la Grèce, UE et FMI, précise la BdG dans un communiqué.
Les tests effectués pour la période 2013-2016, et qui devaient initialement être publiés fin décembre, concernent les quatre principales banques grecques ainsi que deux établissements de moindre importance.
C’est pour Eurobank, qui fut la seule banque à ne pas trouver d’investisseurs privés lors de la première recapitalisation bouclée à l’été 2013, que les besoins seront les plus importants, à 2,945 milliards d’euros. Suivent la Banque nationale de Grèce (BNG) à 2,183 milliards, la banque du Pirée à 425 millions et Alphabank à 262 millions. Le total des besoins pour les deux autres petits établissements s’élève à 566 millions d’euros.
L’activité des banques grecques est fortement affectée par le taux élevé de prêts non remboursés, qui atteint 31,2% en 2013 contre 5,1% en 2008, en raison de la récession traversée par la Grèce depuis six ans. Au total 50 milliards d’euros avaient été octroyés par les créanciers au FHSF dont plus de 40 milliards ont été utilisés lors la première opération de recapitalisation de 2013.
La Grèce, qui tente de retrouver la confiance des investisseurs, préférerait trouver sur les marchés les fonds nécessaires à cette seconde opération.
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