Les États-Unis ont confirmé mercredi avoir autorisé Israël à puiser dans des stocks de munitions américains au cours de la semaine écoulée pour poursuivre les raids à Gaza. Ils ont notamment fourni à l’armée israélienne des grenades et des obus de mortier.
Ces munitions sont entreposées en territoire israélien dans le cadre d’un programme de l’armée américaine appelé War Reserves Stock Allies-Israel (WRSA-I), dont le principe est de stocker des munitions en Israël, à l’usage des Américains, munitions auxquelles les Israéliens peuvent cependant avoir accès dans des situations d’exception.
Israël n’a toutefois pas invoqué de situation d’urgence particulière lorsqu’elle a présenté sa dernière demande en date, voici une dizaine de jours, a dit un responsable de la Défense, sous le sceau de l’anonymat.
Intérêts américains
Washington a malgré tout permis aux Israéliens de puiser dans ces stocks stratégiques pour se fournir en grenades de 40 mm et en obus de mortier de 120 mm, a précisé le responsable.
"Les États-Unis se sont engagés à garantir la sécurité d’Israël, et il est crucial pour les intérêts nationaux américains d’aider Israël à développer et à maintenir une capacité d’autodéfense forte et réactive", a déclaré John Kirby, un porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. "Cette vente d’armement est cohérente avec ces objectifs", a-t-il estimé.
De leur côté, les membres du Congrès américain s’employaient mercredi à débloquer plusieurs millions de dollars de financements supplémentaires pour le bouclier antimissile israélien "Dôme de fer", qui a intercepté nombre de roquettes palestiniennes depuis le début du conflit.
L’armée israélienne a de son côté mobilisé 16 000 réservistes supplémentaires portant leur nombre à 86 000 pour poursuivre l’opération menée dans la bande de Gaza.