Ce lundi 20 juillet est une date historique dans l’histoire des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Les ambassades des deux pays ont été officiellement rouvertes à La Havane et Washington.
Les États-Unis et Cuba ont rouvert lundi leurs ambassades à La Havane et Washington après 54 ans de froid diplomatique. La mesure est une nouvelle étape concrète du rapprochement historique engagé l’an dernier par les présidents Barack Obama et Raúl Castro.
Les bâtiments, qui abritent les sections d’intérêts dans chaque capitale, ont retrouvé automatiquement leurs statuts d’ambassades à la première minute du 20 juillet, conséquence d’un accord annoncé le 30 juin. La Suisse a dans le même temps perdu son mandat de puissance protectrice.
À Washington, une cérémonie aura lieu à 16h30 dans l’édifice presque centenaire de la mission cubaine, en présence du ministre des affaires étrangères Bruno Rodriguez. Il s’agira de la première visite d’un chef de la diplomatie cubaine depuis 1959.
Le drapeau cubain sera hissé, ce qui devrait constituer l’image du jour. Bruno Rodriguez se rendra ensuite au département d’État pour y rencontrer son homologue américain, John Kerry.
Pas de cérémonie à La Havane
À La Havane, aucune cérémonie n’est prévue lundi, mais le bloc de béton et de verre du boulevard de front de mer Malecon sera bien transformé en ambassade américaine. Les diplomates attendront toutefois la venue de John Kerry cet été, à une date non encore annoncée, pour hisser le drapeau américain, expliquait un responsable vendredi.
"Il n’y a pas d’exigence légale pour hisser le drapeau, mais le secrétaire d’État veut être présent pour présider un événement aussi important", a-t-il dit. La dernière visite d’un secrétaire d’Etat remonte à 1945.
Les relations diplomatiques étaient rompues depuis 1961. En 1977, les présidents américain Jimmy Carter et cubain Fidel Castro ont ouvert des sections d’intérêts dans les anciens locaux des ambassades, pour des tâches principalement consulaires, sous la protection de la Suisse dans le cas des Américains à La Havane, et sous protection de la Tchécoslovaquie pour les Cubains à Washington jusqu’à la dissolution du pays, quand la Suisse a commencé à assurer le même rôle.